Sans la liberté de blâmer il n’est pas d’éloge flatteur.
Beaumarchais
- Dis donc, Bernard, qu’est-ce que tu penses de Kévin ? Tu ne trouves pas qu’il a fait des progrès ce trimestre ?
- Chez toi, peut-être, mais en mathématiques je peux te dire qu’il est toujours aussi nul.
- Moi je trouve qu’en français il a fait un effort. Par exemple il avait à faire un texte d’imitation. Hé bien il s’est vraiment appliqué, et son texte se tenait. Il est vrai qu’il avait choisi d’imiter une chanson de Joe Starr… Je l’ai quand même félicité.
- Bof… La semaine passée, on avait fait une série d’exercice en TD. J’ai donné la fois suivante en interro écrite les mêmes exercices. Il a eu 2/20… En classe il n’écoute même pas.
- C’est peut-être parce qu’il est persuadé de ne pas pouvoir y arriver. Tu devrais l’encourager, en lui mettant une meilleure note, une fois, pour voir si ensuite s’il ne va pas s’appliquer d’avantage. Ou alors, tiens : simplement le féliciter pour ses efforts ; dire que tu reconnais qu’il s’est donné un peu plus de mal que d’habitude. Même si ce n’est pas tout à fait mérité, ça peut lui donner envie de s’impliquer d’avantage. Et ça, tu sais que c’est primordial.
- Pas d’accord ! Nous devons la vérité à nos élèves. Si nous les surévaluons alors ils vont croire que c’est arrivé, et c’est là qu’ils ne ficheront plus rien. Au contraire, moi j’ai la réputation de leur remonter les bretelles quand ça ne va pas. Ils sont habitués.
Moi, quand je ne dis rien, c’est que ça va
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