Le problème de la nature et de l'origine du criminel m'apparut résolu : les caractères des hommes primitifs et des animaux inférieurs devaient se reproduire de nos temps.
Lombroso, 1908, p. XXXII
Ce message est un appel au secours.
Parti sur la piste de la criminologie « scientifique », j’étais persuadé de parvenir à montrer que la théorie des stigmates avait été abandonnée par Lombroso lui-même : outre les criminels-nés qui sont caractérisés par des stigmates anatomiques, physiologiques et psychologiques, il établissait la liste suivante : - les criminels-fous ; - les criminels d'occasion ; - les criminels d'habitude ; - les criminels passionnels. Bref, tout cela devait être l’occasion de soulever la question du déterminisme dans le crime.
Et voilà que je tombe (merci à Google) sur la machine de Lombroso. Je reproduis le document (voici l’adresse : http://www.bartproject.com/FRlombroso.htm - ne manquez surtout pas la vidéo)
« La Machine de Lombroso s'inspire des travaux des criminologues anthropologistes du dix-neuvième, tels Cesare Lombroso et Havelock Ellis, qui pensaient pouvoir détecter les déviances en analysant les traits physiques des criminels. Notre société, confronté au défi du terrorisme et de la criminalité, tente, par le biais de logiciels et bases de données de plus en plus sophistiqués, de trouver des moyens automatiques pour se défendre. Il n’est pas improbable que les travaux de Lombroso et Ellis seront un jour mis à nouveau à contribution, en les croisant avec les nouvelles techniques d’anthropométrie. En attendant cette avancée technologique, La Machine de Lombroso est déjà capable de «détecter» le caractère (bon, méchant, altruiste, égoïste…) qui se cache derrière un visage. Les observateurs sont filmés et leur image est rediffusée en temps réel sur un écran LCD. Dès qu’un spectateur s’approche de l’écran, son visage disparaît progressivement et laisse place à une silhouette qui se superpose et qui le poursuit, telle une ombre. Cette image irréelle indique le caractère de la personne. L’installation est donc une composition surréaliste, ludique et dynamique. La Machine de Lombroso a été exposée, lors de la quatrième Nuit Blanche, à la Mairie du 4e arrondissement à Paris, dans le cadre de l’exposition "L'envers de la vidéo surveillance", organisé par Méta Zone. »
Pour l’instant, cette machine est une « installation [qui] est donc une composition surréaliste, ludique et dynamique ». Pour demain : Au secours !
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