Sunday, October 12, 2008

Citation du 13 octobre 2008


Le plus lourd bagage pour un voyageur, c'est une bourse vide.

Proverbe allemand

Lorsque Jules Vernes invente le personnage de Phileas Fog pour son Tour du monde en 80 jours, il commence par le doter d’un solide compte en banque. Bien évidemment, on imagine que les voyages coûtent chers et que celui qui est sans argent ne peut voyager qu'à pied et sans assistance.

La problématique d’une telle accroche, c’est de se demander si voyager c’est aller loin (et en revenir of course), ou bien rencontrer des gens et des paysages nouveaux.

La question incluse dans ce problème, c’est de savoir si l’argent facilite la rencontre des gens et des paysages.

Pour ce qui est des paysages, disons que chacun sera bien capable d’apporter son opinion ; et qu’on accordera que pour découvrir le Grand Canyon du Colorado mieux vaut partir en avion qu’à pied.

Mais pour ce qui est des gens ? L’argent facilitera à n’en pas douter le premier contact, mais il s’agit alors de rencontrer des « prestataires de service ». Si vous êtes dans un pays « pauvre » alors vous ne serez qu’une « carte bleue sur patte », comme chaque touriste

Mais laissons ces expériences exotiques pour des cas plus proches de nous. Si vous est arrivé de passer une nuit dans un Gîte rural, une de ces fermes plus ou moins transformée, vous avez sans doute comme moi constaté combien la conversation avec la propriétaire des lieux peut être instructive. C’est là qu’on connaît son travail, ses doubles journées de fermière et d’hotesse, les raisons qui l’ont poussée à tout cela. Ce n’est plus l’argent qui nous sert alors – sauf si nous avons encore besoin d’un petit déjeuner. Et ce serait encore plus vrai si on avait frappé la porte d’une maison quelconque pour y passer la nuit.

Sous condition que, sans argent, on ne nous ait pas jeté dehors.

1 comment:

Djabx said...

Ce qui est "lourd" ici, n'est-ce pas plutôt au sens préoccupation du voyageur ?
Car celui qui voyage avec "la bourse vide", est sans arrêt à la recherche de quoi subsister, et dormir (si possible au chaud).
Alors que celui, qui a une bourse pleine, ne pense pas à tout ça et voyage l'esprit bien plus léger.