Thursday, October 02, 2008

Citation du 3 octobre 2008

Ne combat jamais un homme qui n'a rien à perdre.
Baltasar Gracian
Un peu d’actualité ? Nos ministres le clament en ce moment sur tous les tons : il faut fabriquer de la cohésion sociale !
Prime de noël, pension de réversion, RSA…Tout se passe comme si on donnait aux pauvres au lieu de dépenser pour les riches… (1)
Oublié le boucliers fiscal ? Aux orties les niches du même nom ? La droite se gauchiserait-elle ?
Deux maîtres en science politique vont nous répondre :
Leçon de Machiavel : recherche l’intérêt que tout cela peut avoir pour conserver le pouvoir.
Leçon de Gracian : pour ne pas avoir à combattre des ennemis, fais en sorte qu’ils aient quelque chose à y perdre.
C’est dans le déséquilibre entre ce qu’on a à perdre et ce qu’on espère gagner que se situe la faille qui fait basculer un homme dans le crime.
- Ceux qui n’ont même plus une chemise sur le dos, sont prêts à tout risquer même leur vie pour un peu de sécurité. Il suffirait de les enrichir un tout petit peu pour que tout rentre dans l’ordre, exception faite des insatiables qui remettent tout en jeu pour avoir plus. Mais on admettra que ces ennemis là sont moins implacables que les autres.
- Et puis il y a ceux qui espèrent beaucoup et qui donc sont prêt à perdre leur vie même si leur sécurité n’est pas menacée. On pense ainsi aux kamikazes islamistes dont la mort certaine est la promesse d’arriver aux Jardins d’Allah. Ce qu’ils ont à perdre est devenu peu de chose au regard de ce qu’ils espèrent gagner.


(1) Des esprits chagrins – s’il y en a qui lisent ce Blog, ce dont je doute – diront qu’il faut raison garder : on donne tout de même plus aux riches qu’aux pauvres. Mais disons-leur que c’est parce qu’ils ont de plus gros besoins.

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