L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris.
Jean-Baptiste Colbert
Tremblez, faussaires et truqueurs de l’impôt, évadeurs fiscaux, et autres réfugiés des îles Caïmans !
Tremblez, car la grande icône de la finance d’Etat, celui qui a su éviter les déficits abyssaux malgré les prélèvements dispendieux de son monarque, le Grand Colbert nous a transmis sa science de la ponction fiscale.
Le plus de plumes avec le moins de cris…
Vous me direz que c’est plus facile à dire qu’à faire, et que la volaille imposée ne se laissera pas plumer comme ça…
Et vous le croyez ? Vous qui recevez vos feuilles d’impôts locaux, taxes foncières etc… ? Vous qui grommelez contre les élus locaux (des socialistes, bien sûr…) qui vous surimposent, sans même vous soucier de savoir dans quelle caisse vous versiez votre obole avant la décentralisation ?
Honnêtement, la volaille semble bien ne demander qu’à être plumée, elle qui caquette contre le bouclier fiscal ; sauf, que l’impôt est toujours trop élevé sortant de notre poche, et trop faible quand il effleure seulement le voisin.
Mais je plaisante : Colbert, malgré toute sa science ne pouvait deviner ce que le libéralisme allait changer.
Aujourd’hui, l’équation est la suivante :
Moins d’impôts=plus de déficit=plus d’emprunts.
Et qui donc prête à l’Etat ? Les riches ! Ou si vous préférez plus de précision, les riches prêtent à l’Etat l’argent qu’il ne leur a pas pris grâce au bouclier fiscal.
Non seulement on ne plume plus l’oie, mais en l’engraisse…
N’empêche, moi, si j’étais l’oie, je me méfierais, car Noël approchant, il y a bien des oies grasses qui vont y passer.
No comments:
Post a Comment