Sunday, March 20, 2011

Citation du 21 mars 2011

Aimer, écrire sont les seuls remparts que j'aie trouvés contre l'omniprésence de la mort et de la dépression.

Marie Darrieussecq – Interview dans Libération - 12 Août 2000

Comment éviter la dépression, en trois leçons – Leçon III

La dépression nerveuse a bien des formes et bien des origines. Aujourd’hui, Marie Darrieussecq (célèbre pour ses Truismes) évoque une forme bien connue : la dépression par angoisse métaphysique. Je suis promis à la mort et toute ma vie est grevée d’absurdité ; en plus, si Dieu n’existe pas, alors à quoi bon vivre ?

- La solution pour échapper à la dépression par angoisse métaphysique est justement de croire en Dieu – La foi nous sauve !

Sauf que, certains ne l’ont pas et en plus ne la cherchent pas (Mettez vous à genoux et … abêtissez-vous disait en substance Pascal. Tu parles d’un programme !).

Dans ce cas, deux autres solutions existent :

- L’amour.

- L’écriture.

Comment choisir ?

On dit que pour évaluer les mesures prises pour éviter la guerre, il faut se demander ce qu’il arrive quand elles échouent : à ce compte, le surarmement est une bien mauvaise pratique.

Eh bien il en va de même avec l’amour : c’est un vrai bonheur quand ça marche, mais c’est l’enfer quand ça rompt.

Par contre, rien de tel avec l’écriture. Vous n’arrivez pas à vous faire publier ? Qu’importe, puisque vous avez écrit pour vous contempler vous-même dans votre œuvre – et tout de même, vous allez bien trouver un ami qui va vous lire et vous dire : « Ma (Mon) chéri(e), c’est un vrai bonheur de te lire ! » (voir ici).

Tenez, par exemple : vous avez tenté la première solution (l’amour), et votre amant infidèle vient de vous plaquer.

Allez-vous déprimer au point de vous jeter sous un train ? Absorber une quantité déraisonnable de somnifère ? Vous taillader les veines du poignet ? Mais non !

Ruez-vous plutôt dans votre bureau, et écrivez, écrivez, racontez tout le mal que vous pensez de votre piètre amant, fictionnez gaillardement, faites-lui subir les pires sévices, empalez-le, déchiquetez-le, cocufiez-le…

Voilà que de votre clavier jaillissent des étincelles et qu’il refuse de fonctionner parce qu’il est noyé de larmes ? Qu’importe ! Prévoyez simplement un clavier de rechange : et c’est reparti.

Adieu la déprime.

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