Monday, June 27, 2011

Citation du 28 juin 20011

L'humour : l'ivresse de la relativité des choses humaines ; le plaisir étrange issu de la certitude qu'il n'y a pas de certitude.

Kundera

1 – L'humour : l'ivresse de la relativité

L’humour sera pris ici comme synonyme de comique c’est-à-dire comme ce qui s’oppose au sérieux.

Ce n’est pas que le sérieux soit méprisable ; tout au plus lui arrive-t-il d’être ridicule quand on prétend l’appliquer à l’homme – et principalement à soi, quand « on se prend au sérieux ».

L’humour, c’est alors ce qui nous fait rire quand on pense aux choses humaines – c’est du moins ce que Kierkegaard assure : les hommes doivent se comparer à Dieu pour pouvoir rire d’eux-mêmes : l’homme, ce vermisseau qui se compare aux étoiles… Cette poussière qui se croit éternelle… L’homme est cet être transitoire qui se prend pour un absolu, alors que tout chez lui n’est en réalité que relatif.

2 – Plaisir étrange issu de la certitude qu'il n'y a pas de certitude.

Toutefois, Kundera limite le propos : on n’est pas dans la métaphysique, mais plutôt dans un jugement sur la connaissance humaine. Un peu à la façon de Pascal jugeant que l’homme également éloigné de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, ne peut rien connaitre avec certitude : tout ce qu’il sait est proportionné à ses capacités et à sa nature, et rien n’est certain même à son échelle. Car, qui sait si du côté de l’infini il ne se trame pas quelque chose qui va bouleverser toutes ses prévisions ?

Comme disait Hume : l’affirmation « le soleil se lèvera demain » n’est qu’une opinion seulement probable, et non une certitude absolue comme quand on dit « 2+2=4 ».

Car qu’est-ce qui nous dit qu’une météorite surgie du lointain espace ne viendra pas pulvériser notre belle planète et ses beaux levers de soleil ? (1)

Alors, oui : on dit que si la fin du monde devait survenir de cette façon on le saurait 15 jours ou 3 semaines avant. Bon – Disons alors : « l’affirmation que le soleil se lèvera dans 3 semaines n’est qu’une probabilité », et voilà.

----------------------------------------

(1) On pense à l’astéroïde 2011 qui vient de nous frôler : mais il était bien trop petit pour qu’on y fasse vraiment attention. Oui – mais le prochain ?

No comments: