Les dettes sont comme les enfants ; plus elles sont petites, plus elles font de bruit.
Proverbe espagnol
Les petites dettes sont dues par de petites gens : l’huissier sonne à leur porte.
Les grandes dettes sont dues par les Etats : raison pour laquelle elles restent silencieuses.
Oui, mais voilà, ce proverbe espagnol est aujourd’hui dépassé : les dettes gigantesques, à l’échelle des pays « riches », celles qui se mesurent en milliers de milliards (de dollars ou d’euros) font maintenant parler d’elles.
Et c’est alors qu’on découvre une propriété des dettes : ce ne sont pas forcément ceux qui les ont contractées qui les paient. Oui, mais alors, qui ?
1 – Ce sont nos enfants qui vont payer nos dettes, un peu comme chez les grecs (les anciens grecs), la malédiction des Atrides poursuivait sa carrière sur plusieurs générations. C’est ce qui se passe aux U.S. où l’on voit cette innocente fillette devant la Congrès, qui s’étonne de devoir rembourser, comme chaque américain, 46000 dollars.
2 – Toutefois, nous n’en sommes pas encore là ; il y a une autre solution que de faire payer nos dettes par nos enfants : c’est de faire payer les voisins. Ainsi les grecs qui font payer leur dette par les allemands, les français ( ?), etc. Problème : on risque de se fâcher avec pas mal de gens.
3 – On peut aussi tenter de ne jamais payer ses dettes, ou plutôt de faire seulement semblant. La BCE a racheté 12 milliards d’euros de dette grecque. Comment a-t-elle fait ça ? A-t-elle sorti cet argent de ses coffres ? Non ? Vous pensez peut-être qu’elle l’a-t-elle emprunté ? Pauvre naïf que vous êtes ! La BCE a tout simplement fait fonctionner la planche à billet : ça lui a couté le prix de papier.
Fastoche !
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