Friday, July 18, 2014

Citation du 19 juillet 2014




L'été se marque non moins par ses mouches et moustiques que par ses roses et ses nuits d'étoiles...
Marcel Proust
L'été se marque non moins par ses roses et ses nuits d'étoiles que par ses mouches et moustiques.
J-P Hamel – La Citation-du-Jour (Blog)

Oui, pourquoi moi, je ne serais pas aussi auteur de Citation ? Après tout, je mériterais d’être dans une Encyclopédie pour service rendu à la Cause des auteurs de Citations.
Quoi ? Vous soutenez que les auteurs de citations ça n’existe pas ? Qu’une citation suppose quelqu’un avec une grande paire de ciseaux qui découpe une phrase dans un gros livre ? Pfffft !

La différence entre ces deux phrases ne tient-elle qu’à une symétrie entre des mots, avec lesquels on joue ? Ou bien serait-elle plutôt un révélateur du caractère optimiste-pessimiste (comme lorsqu’on dit « Le verre à  moitié vide… Le verre à moitié plein… ») ?
o-o-o
Prenons plutôt au sérieux cette double affirmation :
- Malgré la contradiction ? Oui, et voici pourquoi.  Songeons que la physique quantique nous explique que, tant qu’on n’y est pas allé voir, une réalité double existe bel et bien : du coup, comme le chat de Schrödinger qui est et vivant et mort avant qu’on ait ouvert sa cage, l’été serait et pourri et paradisiaque. (1)
- Toutefois, si on a du mal avec les contradictions de la physique, sachons pourquoi. C’est que nous voudrions que tout soit ou tout noir ou tout blanc. Que l’été soit cette saison paradisiaque, le jour peuplé de roses et la nuit d’étoiles. Que jamais les incommodités des mouches et des moustiques ne soient possibles en même temps.
Je sais bien que la sagesse populaire soutient que toute médaille a son revers, et qu’on ne peut pas être heureux tout le temps – et aussi que les hommes sont anges et démons, etc… Mais qui donc y croit ? Je veux dire : dans l’état de passion d’amour ou de haine, qui donc est capable de penser sincèrement que l’objet de son amour peut, tout en restant si aimable, être capable de blesser, voire de trahir ? Et que son ennemi, celui qu’il hait si radicalement, est en même temps celui qui mérite l’amour de sa femme et de ses enfants ?
Alors, comment on se débrouille avec toutes ces contradictions qui pourtant sont bel et bien dans la réalité ?
- Soit on fait comme si la réalité changeait avec l’angle qu’elle nous montre. Eté pourri, plein de pluie et de vent froid ; le blé moisit sur pied. Et puis, on oublie tout ça la semaine suivante : c’est un autre été qui nous arrive, avec sa canicule, sa sécheresse, ses incendies… Remarquez, on s’en tire en trouvant à se plaindre dans tous les cas.
- Soit on prend de l’altitude et on trouve un point de coïncidence entre les deux facettes : Hitler, monstre de haine qui a envoyé à la chambre à gaz plein de petits enfants, n’a pas été que haïssable. Il a été lui aussi un enfant avec une mère qui l’aimait. Oui, mêmes les pires bourreaux ont eux aussi été aimés de leur maman. Mais peut-être est-ce à cause de cela qu’ils sont devenus si cruels ? La maman d’Hitler l’a peut-être un jour rejeté, et c’est pourquoi il a voulu se venger. Sa haine est alors retombée sur l’humanité qu’il a voulu transformer en la détruisant.
[Deux concessions :
1 – Je ne sais si Adolf Hitler a été malheureux étant enfant ; mais c’est possible, car beaucoup d’enfants se sentent abandonnés alors même qu’ils ont adorés de leurs parents.
2 – On peut soutenir que ce n’est pas la haine, mais l’amour excessif de l’humanité qui a poussé Hitler à tuer des millions de gens qu’il estimait dangereux pour la pureté de l’espèce.]
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(1) Sur le sujet voir le post du 5 juin 2007 et ce site.

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

et be l'été vous met en super forme de plume cher jean pierre
la finale est puissante il faut vraiment allé jusqu'au bourt du billet . merci de votre inspiration que j'ai partagé avec un très grand plaisir . à tout bientôt