Saturday, September 20, 2014

Citation du 21 septembre 2014



C'est un affreux malheur de n'être pas aimé quand on aime. Mais c'en est un bien plus grand d'être aimé avec passion quand on n'aime plus.
Benjamin Constant
Benjamin Constant commente l’actualité. 3
Cette citation, qui pourrait être le début d’un billet pour le Courrier du cœur, est aussi un commentaire d’actualité suite aux déboires de notre sémillant Président. Je n’y insisterai pas.
- Ce qu’il y a de moins banal dans cette citation, c’est qu’elle nous explique qu’être plaqué par notre petite amie est moins traumatisant que de quitter une femme aimante. Comment cela serait-il plausible ? Si n’être  plus aimé quand on aime encore est un « affreux malheur », comment la situation inverse serait-elle plus affreuse encore ? A moins bien sûr d’être victime de la vengeance amoureuse, ce qui nous renvoie au Livre dont on a décidé de ne pas parler…
o-o-o
Faisons un petit effort de mémoire. Que s’est-il passé quand nous avons décidé de quitter celui/celle que nous aimions ? Laissons de côté le coup de foudre qui nous aurait saisis pour une autre personne. Pensons plutôt au déclin de la flamme amoureuse, qui fait qu’un matin on regarde la personne couchée à nos côté comme si elle était quelqu’un d’ordinaire qui aurait juste le droit d’être là, sans plus.
J’aimais – je n’aime plus : c’est très banal. Près d’elle/lui, je m’ennuie : pas grave ! Sauf que la voilà qui se love contre moi : « Bonne journée mon chéri ? ». Même si je n’ai pas à lui cacher que j’ai maté les nichons de la stagiaire – et que je rêve de recommencer demain, pourrais-je lui dire que je préférerais qu’elle ne soit plus là ? Avant même d’être victime d’éventuelles représailles, je suis embarrassé dans mes mensonges – le premier étant de lui dire « Oui, ma chérie je t’aime aussi ».
- Et par devers moi, je soupire : Qu’y puis-je ? Ça veut dire que je ne me sens plus concerné par cette histoire. J’ai tourné la page, refermé le livre, mais je dois faire semblant de le garder ouvert. Souffrance.
- Et puis, dans un souffle, j’avoue : Oui, je t’ai aimé – mais ça, c’était avant. Douleur ! Ou plutôt : spectacle de sa douleur, qui engendre quelque chose en nous qui oscille entre l’ennui et la peine.
Bref : même si les peines endurées par l’amant volage ne sont pas si grandes que cela, quand elles sont prises isolément, par contre elles vont rapidement  s’additionner.

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