Ce ne sont pas les plaisirs qui sont malfaisants, mais
seulement la rareté des plaisirs, d'où naît l'excès.
Charles
Fourier
Le christianisme a empoisonné Eros - il n'en est pas mort,
mais il est devenu vicieux
Nietzsche
Nous, les impies, le disons fréquemment à nos amis
musulmans : « A enfermer les femmes, à cacher leurs cheveux et à
dissimuler leur silhouette c’est à vous que vous faites du mal. Vous vous
transformez en obsédé sexuel qui ne peut voir une cheville féminine sans
devenir fou de désir. Quelle est donc cette étrange obsession qui vous habite
et qui fait que les cheveux d’une fillette constituent pour vous un excitant
intolérable ? »
Les sourates du Coran qui formulent cette obligation (voir ici)
le confirment : c’est bien pour que la chasteté ne soit pas menacée que le
voile est une obligation (1). On croit même comprendre que les offenses faites
aux femmes non-voilées sont choses normales et à coup sûr inévitables. (2)
Admettez que de tels excès pour une simple chevelure prennent
bien la forme d’une obsession pathologique – un fétichisme sexuel pour le dire crûment.
Ferions-nous un accès d’islamophobie ? Pour l’éviter, rappelons
que les musulmans font aujourd’hui ce que nous faisions autrefois, et que nos
femmes dans les siècles passés étaient elles aussi fortement brimées dans leur
liberté. Leur chasteté était également très contrôlée et nos religieux ne
manquaient pas d’arguments pour expliquer que la vertu était à ce prix. Mais
voilà : les temps ont changé et de nouvelles explications ont dévoilé une
toute autre réalité – tout cela s’explique par le souci du lignage :
il est essentiel que le mari soit certain que l’enfant que son épouse met au
monde soit bien le sien et non celui d’un amant de passage.
Laissant de côté le Coran, on en arrive ainsi à une
justification que les néo-darwiniens ne dédaigneraient pas : ce que nous
voulons – comme tout être vivant – c’est
diffuser nos gènes, et pour cela il faut que nos enfants soient bien les nôtres
et non des petits faussaires qui diffusent les gènes de contrebande.
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(1) On le voit en liant ces 2 sourates : le débat sur
la question « le coran impose-t-il oui ou non le « foulard
islamique » » est de peu d’intérêt. Car le Coran impose que la femme soit
voilée de sorte qu’on ne puisse deviner son corps, afin éviter les pensées
impures. Mais… voilà qu’un doute nous assaille : s’il s’agit de pensées
impures alors pourquoi le père, les frères, neveux etc… eux pourraient-ils la
contempler ? Ne seraient-ils pas eux aussi menacés du risque de former
des pensées impures ? Pour répondre à cette question, lire le passage suivant
(sur les néo-darwiniens)
(2) On notera avec intérêt que, si pour l’islam il faut
respecter la femme, mais que toutes les femmes ne sont pas également
respectables, alors les revendications féministes réactivées par le livre de
Sandrine Rousseau (qui fut victime des attouchements de Denis Baupin) risquent
bien de soulever d’autres débats.