Tuesday, September 23, 2014

Citation du 24 septembre 2014


Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je déteste.
Saint Paul – Epître aux Romains 7, 14
Le conflit est consubstantiel à l’homme. Cela on le sait au moins depuis Saint Paul et si la psychanalyse a renouvelé la perspective sur ce sujet, elle ne l’a pas inventé.
Comment sortir de cette impasse ? Peut-on faire comme le baron de Münchhausen qui se sortait des sables mouvants en se tirant par les cheveux ? Doit-on se vaincre en détruisant une part de nous-même quitte à en souffrir le reste de notre vie ?
Suffit-il au contraire de se repentir, et comme Gilles de Rais, après avoir égorgé des petits enfants, demander pardon au pied de l’échafaud ? Ou alors, s’en remettre à Dieu comme Saint Paul – soit pour nous aider à nous amender, soit pour nous accorder la Grâce de son pardon ?
Nous citions Freud, tout à l’heure. La tendance en psychanalyse serait de dire : en découvrant l’origine de vos perversions, vous allez les voir se dessécher et disparaitre. Elles n’étaient que des manifestations d’un être dont vous apprenez qu’il n’existe plus : le petit enfant pervers que vous avez été.
Et si ça ne marche pas ? Eh bien, il ne vous reste plus qu’à vous accepter tel quel.
Ce qui revient à dire : réfugiez-vous dans la partie de vous-même qui surplombe ce triste combat. Vous serez alors et le pécheur et le pénitent – mais vous serez en plus celui qui observe et qui comprend. Dites comme Spinoza, que devant les défauts humains, il ne faut pas se lamenter mais plutôt comprendre.
« J’ai pris grand soin de ne pas tourner en dérision les actions humaines, de ne pas les déplorer ni les maudire, mais de les comprendre. » Spinoza - Traité de l'autorité politique ch. 1, § 4

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