Wednesday, July 16, 2008

Citation du 17 juillet 2008

Le droit de chaque être en diminuant le droit des autres suscite les querelles et les guerres, car chacun peut se croire arrêté injustement dans son progrès. Nous avons connaissances de nos contrariétés avant de prendre conscience de celles d’autrui.

Henri Mavit

Art. 4.

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen – 26 août 1789


Vous pourriez me dire la différence entre ces deux formulations des limites que les autres imposent à ma liberté ?

Que mon droit soit borné par celui du voisin, et que de cet obstacle prenne naissance des conflits qui ne se termineront que lorsque j’aurai compris que, moi aussi je suis un obstacle pour lui – et que, oui, il faut renoncer aux abus parce que je n’aimerais pas en être moi-même la victime : voici l’éducation morale que nous donnons à nos enfants.

Comparez maintenant cela à l’altière rigueur des Droits de l’homme : les droits ne peuvent se contredire eux-mêmes, parce qu’ils sont naturels, c’est-à-dire universels ; je ne peux donc user de mes droits pour priver les autres des leurs.

− Les étrangers reprochent aux français leur arrogance lorsqu’ils se parent du titre de Patrie des droits de l’homme. Ils ont raison : les droits de l’homme n’ont pas de patrie attitrée.

Mais qu’on ait aujourd’hui encore besoin de rappeler leur autorité, c’est indéniable ; à condition de les respecter pleinement.

Une lecture ânonnée de ce noble texte en présence d’une brochette de tyrans, sur la place de la Concorde, c’est ça respecter et faire respecter les droits de l’homme ?

Quoique… La place de la concorde, rappelez moi : c’est bien là que se dressait la guillotine en 89 ?

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