Friday, October 06, 2006

Citation du 7 octobre 2006

Habile est le mari qui garde le silence, car le silence angoisse les femmes.
Madame Necker - Réflexions sur le divorce
- Allo, Mylène, comment tu vas ?
- Pas très bien…
- Qu’est-ce qui se passe Mylène ?
- C’est Gérard. Tu sais il rentre tard tous les soirs… Il me raconte qu’il a des dîners d’affaire, mais je trouve ça bizarre. Il a un drôle d’air, il ne me répond pas quand je lui demande comment ça s’est passé. En plus je trouve un drôle de parfum qui flotte autour de lui.
- Tu crois qu’il te trompe ?
- J’en ai bien peur.
- Tu sais, les hommes ils font ça des fois sans y penser, simplement parce qu’il savent pas se retenir. Mais une fois l’envie passée, ils n’y pensent même plus à leur greluche.
- Je sais, oui… Mais ce qui m’angoisse c’est ce que je ne sais pas. Pourquoi il me dit rien ? J’imagine un tas de choses, moi. Qu’il y a une pétasse qui lui a vraiment mis le grappin, ou bien que son patron est entrain de le virer, peut-être même que c’est déjà fait. Je l’imagine qui part le matin comme s’il allait travailler alors qu’il fait semblant et qu’il traîne toute la journée… Mais alors qu’est-ce qu’il fait le soir ?
- Dis-moi, Mylène ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
- Ça fait sept ans.
- Sept ans ? C’est bien ce que je pensais. Sept ans c’est l’époque où les couples commencent à se lasser et à regarder ailleurs si c’est pas mieux. Mais je crois que Gérard il peut pas trouver mieux ailleurs, parce qu’il est encore très amoureux de toi. Alors il a trouvé ça pour que tu t’intéresses d’avantage à lui.
- Comment ça ? Il a trouvé quoi ?
- Le silence ! Parce que, pour que tu t’interroges sur ce qu’il fait, sur son amour pour toi, il lui suffisait de te rendre jalouse. Mais ça, ça ne lui suffit pas. Il veut en plus que tu angoisses en imaginant des tas de choses abominables.
- Mais alors c’est un salaud Gérard !
- Pas forcément. Gérard, il veut que tu aies besoin de lui, que tu lui dises « Mon Gérard, je t’aime, j’ai besoin de toi. Quand tu n’es pas là je suis comme une gosse perdue ». Et pour ça il lui suffit de te flanquer les boules, comme ça, pour rien, et alors il arrive comme Zorro sur son cheval blanc et il te dit : « Oui, toi tu es ma gosse. Et quand je suis là tu n’as rien à craindre. »
Habile, le mari !

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