Je n’étais sorti de la légalité pour rentrer dans le droit.
Louis-Napoléon Bonaparte, au lendemain du plébiscite (20-21 décembre) légalisant le coup d’Etat du 2 décembre 1852]
Attendez-vous à savoir (comme disait Geneviève Tabouis) que le candidat-président Sarkozy qui a mis au centre de sa campagne présidentielle le référendum, va être incessamment accusé par l’opposition de chercher à restaurer la tyrannie plébiscitaire.
La Citation du jour, soucieuse de mettre chaque citoyen à même de juger de la qualité du débat politique, rappelle aujourd’hui, ce que fut l’usage du plébiscite par Louis-Napoléon Bonaparte.
Alors que le référendum consiste à demander au peuple s’il approuve une loi, le plébiscite se définirait plutôt par le fait de lui demander d’approuver la politique d’un dirigeant par l’intermédiaire de la question posée.
Lorsque Louis-Napoléon prend le pouvoir, il réalise un coup d’Etat, et il sort donc de la légalité. Le plébiscite qu’il instaure dans les jours qui suivent a pour effet non seulement de légaliser le coup d’Etat, mais encore de le faire par la voix du peuple qui va du coup le légitimer :
« Face à la légalité constitutionnelle dont se prévalaient les défenseurs de la République, les bonapartistes opposent le suffrage universel masculin, placé au-dessus de la Constitution, et la confiance directe manifestée par le peuple comme seule source de légitimité » (Wikipédia).
Le plébiscite est une opération de « blanchiment politique », qui passe par-dessus les représentants du peuple pour instaurer une relation directe entre le Président et le peuple.
On se rappelle que François Mitterrand appelait ce procédé (cher au Général) « le coup d’Etat permanent », dans la mesure où aucune légalité ne tenait face à cette procédure ; mais on sera peut-être aussi tenté de refuser un tel jugement : après tout peut-on dire que l’exercice même de la démocratie – à savoir le suffrage universel (1) – peut dégénérer en despotisme ?
Certes – tout est possible. Mais rappelons tout de même que, si le Second Empire a manipulé l’opinion avec un gros gourdin, le Général de Gaulle n’en a pas eu besoin : c’est moi où le chaos, disait-il.
Et aujourd’hui : c’est moi ou le triple D…
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(1) En plus, à la différence du second Empire, on a accordé le droit de vote aux femmes…
2 comments:
Et quand ce président parle de référendums, il caresse l’électorat des vieux… . voir les sujets qu’il soumet !
J’en ai une bien belle sur le fait d’accepter tous postes proposés, sous peine de voir les allocations supprimées:
" Recherche strip-teaseuse, 12 euros de l’heure ». C’est le poste que Pôle Emploi a proposé à une éducatrice de 53 ans, au chômage depuis un an. "
là :
http://www.juritravail.com/sondage/360
-Le précédent référendum ne fut pas entendu mais détourné pour être appliqué, quand même !
Alors aujourd’hui, qu’avons-nous à faire d’un triple A ? Qui savait l’existence de cette notation avant l’an passé ? Ce n’est que du charabia, de la poudre aux yeux, et qui se soucie de cet aspect cocorico devant les restrictions imposées et non des moindres pour un pays riche comme le nôtre,- vrai que les richesses ne sont point partagées- .
A favoriser les petites embauches pour des + ou -25 h, - toujours autant de pris pour les grandes entreprises et d'exonérations etc...-il y a qq chose qui fait mal, cette politique injuste a dressé les travailleurs pauvres contre ceux qui touchent le RSA.
Comment pourront vivre ces gens sans revenus, quelles autres alternatives auront-ils, sinon celles de voler?
Comment alors inculquer des valeurs à nos enfants ?
Excusez moi, si je suis hors sujet.
F'(ALLEGRE)
Comment pourront vivre ces gens sans revenus, quelles autres alternatives auront-ils...
- Les espagnols eux, ils ont déjà voté - pour la droite, afin de punir le gouvernement socialiste jugé responsable de la crise. Ils vont droit à la grève générale.
- Les grecs ? Eux aussi ils vont voter. Pour qui ? Et surtout pour quoi ?
On nous avait dit (il y a 5 ans) : " Arrêtez de ruiner la France, vous allez condamner vos enfants à rembourser la dette."
Soyons satisfaits : c'est nous qui payons.
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