Friday, February 24, 2012

Citation du 25 février 2012

Un livre, cela se dévore et se hume, c’est un parfum qui est une nourriture, une odeur qui est un incendie.

Hubert Juin – Le Double et la doublure

Seriez-vous capable de vider votre bibliothèque et de remplacer tous vos livres en déposant sur un coin d’étagère une liseuse électronique ?

J’en connais bien que vont se récrier, que jamais – absolument jamais – ces petits écrans gris et froids ne pourront remplacer le livre-papier, celui qu’on manipule, qu’on compulse, qu’on étreint de ses doigts, avant d’en humer l’odeur – une odeur qui est un incendie.

A ceux-là, pas la peine de dire que la liseuse peut leur permettre d’emporter en vacance – fusse-t-elle sur une ile déserte – tous les livres imaginables, et que le choix d’un livre emporté en fonction de son volume ou de son poids ne se pose plus du tout. Quand bien même l’écran serait absolument confortable et léger, il ne remplacerait pas pour eux toutes les sensations associées au livre et qui en font le prix.

Ce que la citation de Hubert Juin nous donne à comprendre, c’est que toutes ces sensations ne font qu’un avec le plaisir de la lecture. Le livre c’est un tout absolument indécomposable associant le sens du texte avec les impressions et les émotions provenant du livre-objet.

Ainsi donc : quand bien même on ne se sentirait pas vraiment concerné par l’achat éventuel de ces tablettes (trop nouvelles, trop chères, trop compliquées, trop etc…) on peut, en imaginant cette éventualité, analyser notre rapport au livre. Parce que l’édition électronique se comporte comme un analyseur de la consommation de livres :

- Pour le lecteur du livre électronique, seul le texte compte. Lui seul peut se télécharger – le texte et rien d’autre.

- Par contre, ce qui est invariable dans l’exemplaire papier, (c’est à dire l’aspect pris par ce texte, sa typographie, le calibre de ses caractères, son nombre de pages) : c’est cela qui devient précisément susceptible d’être modifié. Avec le livre électronique, je peux modifier non seulement sa typographie, mais je peux aussi agir sur la couleur du « papier », passer du blanc à la sépia, voire même inverser le blanc et le noir pour soulager la lecture nocturne (1).

Maintenant je peux aussi dire que la longue histoire du livre-papier, commencée avec le codex antique, a entrainé chez le lecteur une disposition génétique qui l’empêche de s’en passer.

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(1) Quoi ? Votre liseuse ne le fait pas ?

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

d'abord jean pierre merci de votre participation à mon inquiétude porter sur l'attitude de "cut" avec le monde de quelques amies praticienne du bouddhisme.

je vous y ai répondu et ici je vous remercie

oui le livre j'ai trouvé la solution pour les livres trops lourds pour le sac je le coupe en plusieurs morceau et je lui fait un belle étui en tissu.
le livre chez moi c'est mon compagnon , j'y écrit dessus je souligne je mets à quoi il va me servir
alors il est ma vie avec lui

je pense qu'il me servira ce portique quand je devrai partir sur un ile je pense à la Grèce pour écrire un livre et que j'ai des doutes sur certains points et que je dois me renseigner

mais quand je suis aux livres les recherche ont été faite
bon week end jean pierre