François Mauriac - Le désert de l'amour
Brrr… Les fantômes sont parmi nous… Ils reviennent les morts-vivants, les zombis…
Bref, les morts ne sont pas si morts puisque de temps à autre ils reviennent se mêler à nous, les vivants. Mais alors à quoi on reconnaît qu’il s’agit d’un mort ?
Bon il peut ressembler à ça :
Ça, c’est un zombi. Il est fait à la ressemblance d’un
cadavre décomposé. Pas ragoûtant… Mais surtout, facile à reconnaître. On n’a pas grand chose à en dire, sinon qu’il vaut mieux avoir un peu d’eau bénite avec soi quand on en croise un.
cadavre décomposé. Pas ragoûtant… Mais surtout, facile à reconnaître. On n’a pas grand chose à en dire, sinon qu’il vaut mieux avoir un peu d’eau bénite avec soi quand on en croise un.
Mais les morts qui reviennent, on peut aussi les croiser sans les reconnaître.
C’est la force de ce film de Roméro, La nuit des morts vivants (si vous n’avez pas vu vous pouvez télécharger ici) : les morts vivants voici à quoi ils
ressemblent chez lui. Comment savoir qu’ils sont morts ? Bien sûr il vont avoir un comportement un peu bizarre (voir le film).
ressemblent chez lui. Comment savoir qu’ils sont morts ? Bien sûr il vont avoir un comportement un peu bizarre (voir le film).
Mais surtout, les morts vivants ont l’air absent, comme si ils avaient définitivement rompu les liens avec la réalité.
J’avais expliqué (Post du 10 novembre 2006) que la mort est ce qui crée de l’absence, ce qui rend absent non seulement le mort, mais aussi le monde entier.
Comment s’étonner que, réciproquement, les morts réapparaissent comme absents, même s’ils marchent à nos côtés. Cette absence d’expression, ce visage neutre du mort-vivant (à l’opposé du Zombi ci-dessus), les Grecs anciens l’avaient symbolisé avec le rite du kolossos.
Lorsqu’un soldat mourait au combat, loin de sa patrie, l’usage était de lui faire des funérailles en ensevelissant dans sa terre natale une statue plus grande que nature, dont le visage ne présente aucun trait distinctif : c’est le kolossos. L’absence de visage correspond peut-être à une ignorance du sculpteur, mais pas seulement : cette absence est l’image la mort.
Les revenants les plus inquiétants ne sont donc pas ceux qui carillonnent à votre porte en braillant Trick or treat !
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