L'uniformité c'est la mort, la diversité c'est la vie.
Mikhaïl Bakounine – La
Liberté
« La diversité
c'est la vie ». Voilà une formule chère
aux anarchistes, parce qu’elle est une conséquence de leurs principes. Les
hommes libres n’obéissent qu’à eux-mêmes et ils se façonnent selon leur propre
volonté dont on peut croire qu’elle ne sera jamais exactement la même que celle
du voisin. En revanche, le moule imposé par l’Etat élimine toutes ces
différences pour ne garder que les éléments communs. On dira :
« Qu’importe si ces éléments sont les plus importants ? » Mais
rien n’autorise à croire que le Gouvernement tyrannique s’intéresse au meilleur
de l’humain ; il peut aussi gommer les différences les plus précieuses
pour ne garder que le dérisoire.
Passons maintenant à la suite du jugement de
Bakounine :
« L’uniformité
c’est la mort ». Oui, n’est-ce pas, une fois mort, nous nous
ressemblons tous, seuls nos ADN peuvent encore nous différencier, et nous savons
que les variantes génétiques ne portent que sur des éléments mineurs du génome,
comme par exemple d’avoir des cheveux blonds ou bruns. Du coup agir tous comme
un seul homme, c’est cela être mort dans la vie même. Car être vivant, ce n’est
pas être un pantin mû par son ADN ; c’est vouloir par soi-même et faire ce
que veut notre volonté.
Reste que toutes ces libertés livrées à elles
mêmes risquent de faire bien du désordre incompatible avec nos civilisations si
bien organisées. Au point qu’on nous coordonne en douceur avec nos réseaux
sociaux qui nous disent quoi penser tous-pareils et tous-en-même-temps.
Mais les anarchistes sont des vieux
idéalistes ; ils délaissent réseaux et Smartphones et ils disent que la
nature humaine, si on la laisse libre de toute contrainte produit des individus
qui vont spontanément se reconnaître les uns les autres et se coordonner. On y
perdra peut-être en efficacité dans le travail et en richesse, mais on y
gagnera à ne plus ressembler à ça :
Corée du nord
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