Stéphane Mallarmé –
Renouveau
Aujourd’hui, c’est le Printemps !
Youpiiiiiiiiiiiii ! Euh……….. Non, hélas – trois fois
hélas ! – car L'hiver, saison
de l'art serein, l'hiver lucide, n’est plus !
Le sonnet de Mallarmé met en scène un vieillard fourbu et
maladif qui faute de pourvoir vivre en son corps les élans que suscite
habituellement le printemps, regrette l’hiver qui correspondait mieux à la
réalité de son pauvre corps. C’est un peu le même mécanisme qui explique les
dépressions saisonnières celles du moins qui culminent au printemps plutôt
qu’en automne.
o-o-o
Ça,
c’est l’analyse du poème de Mallarmé que vous trouverez partout. Mais, cher
lecteur, dites-moi : si vous venez lire ce Blog, ce n’est certes pas pour
lire ce qu’on trouve partout.
--> Et si malgré tout, en perdant l’hiver, nous
perdions vraiment quelque chose ? Quelque chose comme la sérénité, comme la
lucidité ? Comme la tranquillité de l’âme, dépourvue des élans passionnels
du printemps. Car c’est sûr, poésie ou pas, le printemps n’est pas seulement la
saison des coucous et des lilas ; c’est aussi la saison des hormones, de
la testostérone, des œstrogènes, lulibérine et autres (1) : Méfiez-vous ! Vous risquez de
perdre la raison et votre vertu en poursuivant une illusion que ne survivra pas
au printemps : parce que le printemps aussi ne durera pas – pas plus que
l’hiver…
Avons-nous épuisé le sens du poème de Mallarmé ?
Certes pas, car on y joue aussi un air bien connu : comme Rimbaud, qui
imagine son Dormeur du Val mort,
affalé dans un champ de coquelicot, Mallarmé joue sur le contraste entre la vie
exacerbée au sommet de son jaillissement et la mort issue de l’exténuation des
forces.
A ne pas confondre avec l’amoureux fou qui se fait péter
l’aorte en copulant comme une bête…
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(1) Voir ici.
Au fait, je lis ça dans l’article de Wiki : « SIKPSAYLPLRF-NH2
ou GnIH (pour Gonadotropin-inhibitory hormone) est le nom d'une hormone … impliquée
dans l'appétit et le comportement alimentaire, mais qui par ailleurs joue aussi
un rôle sexuel. » Ça
ne s’invente pas.
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