Sème un acte,
tu récolteras une habitude ; sème une habitude, tu récolteras un caractère ;
sème un caractère, tu récolteras une destinée.
Dalaï Lama
Pour
comprendre cet enchainement, commençons par expliquer ce que signifie « semer » :
« Semer : Répandre des graines sur la surface d'une terre préparée afin qu'elles
y germent et y poussent » (TLF). Ainsi les semailles produisent une
démultiplication de ce qu’on a déposé dans le sillon.
Appliquons :
- L’habitude est une multiplication
du même acte.
- Le caractère d’un homme est fait
de la multiplicité de ses habitudes.
- Une destinée est le caractère
passé à l’indéfini de la répétition.
Bien sûr on
se trouve en dehors de la dialectique chère à Hegel : l’habitude n’est pas
la négation de l’acte et le caractère ne transforme pas l’habitude. C’est en
continu qu’on passe de l’un à l’autre, chaque nouvel élément provenant de la
réitération du même.
Si l’on
refuse cette vision, il faut alors
- Soit refuser
de semer, entendez qu’on ne doit pas multiplier mais innover, inventer, créer à
chaque instant. Que nous importe de produire en série ce qu’on sait produire à
l’unité ?
- Soit
définir autrement le caractère et la destinée. Ne pas voir en eux le simple
produit de la répétition, mais au contraire
l’originalité la plus forte qui soit. Mon caractère est quelque chose d’inné,
il m’est venu avec la vie, et si jamais j’ai des habitudes elle seront le
produit de mon caractère et non l’inverse.
Quand à la
destinée c’est se moquer de la voir comme une induration de mon caractère : là encore, si la destinée individuelle
existe, c’est elle qui forge le caractère et non l’inverse. Mais je crois bien
que le Dalaï Lama de croit pas à la destinée individuelle.
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