La victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline.
John
Fitzgerald Kennedy – Conférence de presse du 21 avril 1961
Ah !… Kennedy est était un homme politique chevronné,
et il savait de quoi il parlait…
S’agit-il d’une victoire ? Nous voilà prêt à répondre
que nous avons fécondé la situation pour la faire accoucher de ce succès – Oui,
sans nous rien n’aurait été possible, même si notre mérite a consisté
simplement à apporter le café au Commandant en chef. Petite cause, grands effets !
Oui, mais s’il s’agit d’assumer la responsabilité d’un échec
alors là : plus personne ! L’équipe de France a perdu le match alors
qu’elle affrontait un adversaire qui lui était inférieur ? Le goal a
laissé filer le but de la défaite parce qu’il était mal placé ? Mais
quoi ? Les défenseurs ont laissé passer l’attaquant, et puis, le rideau
défensif était plein de trous au moment du coup franc ! Tous
responsables ? Trop de pères = pas de pères ; chacun peut dire
« C’est pas moi, c’est l’autre »
Façon de dire qu’on peut être orphelin de bien des
manières : on a perdu son papa, ou bien il est parti, ou encore on n’a
jamais su qui il était ; même notre maman ne le sait pas parce qu’au
moment de la conception il y avait trop de semences qui se mélangeaient…
Oui, c’est ça n’est-ce pas ? L’échec politique résulte
de bien des causes différentes, et bien des responsables sont impliqués. Mais
on veut non pas des responsables,
mais un responsable, celui qui va
personnaliser l’échec et en porter le poids. Mais comment quantifier les
responsabilités ? Une révolution se déclare, les révoltés armés de piques montent
à l’assaut la Bastille pour en prendre les canons :
--> La faute à Voltaire ou la faute à Rousseau ?
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