A la minute où vous adoptez un chat, c’est vous qui vivez
chez lui.
Saint-Germain-en-Laye.
Cliché J-P Hamel
Oui, c’est moi Gros-chat ;
vous je ne vous connais pas et donc je vous surveille. N’allez pas marcher sur
la pelouse – ma pelouse – pour
prendre un raccourci !
Oui, vous avez bien lu : « Pelouses interdites ».
C’est la pancarte que j’ai été obligé de mettre pour faire respecter mon
terrain de chasse. Les petits enfants qui venaient jouer ici au ballon faisaient
fuir les oiseaux dont il m’arrive de me régaler.
Ici c’est chez moi. Vous ne le saviez peut-être pas ? Les
humains font semblant de croire qu’ils ont semé cette herbe et qu’ils l’arrosent
seulement pour leur plaisir. Fi donc ! C’est un peu comme s’ils disaient
que leurs lits ont des édredons douillets seulement pour leur confort, alors
qu’on le sait bien, une fois qu’ils ont installé un lit, ils cherchent le chat
qui va se prélasser dessus. Sans un chat, un lit n’est plus qu’un accessoire
vulgaire. D'ailleurs l’homme ou la femme n’entre dans le lit que pour le réchauffer afin
que nous, les chats, nous n’ayons pas froid en y venant coucher.
Allez circulez ! Ne restez pas là comme un benêt à me
regarder – votre RER ne vous attendra pas. Allez vite dans ces souterrains où
il n’y a même pas de rats à chasser. Ne vous inquiétez pas pour moi :
soyez de retour à 19 heures pour la pâtée du soir, et tout ira bien. Je ne vais
pas m’ennuyer, il y a pas mal de petits oiseaux justes sortis de l’œuf en ce
moment. Partez vite : vous allez leur faire peur.
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