Clarté du français.
Qui sait si cette clarté n'est point due à la diversité des
races en présence sur notre sol. Une population mêlée formerait pour s'entendre
un langage moyen. Inverse de Babel. Chez nous Latins et Germains et Celtes.
Paul
Valéry – Cahiers (Langage)
Le globish (mot-valise combinant global, « planétaire », et
English, « anglais ») est une version simplifiée de l'anglais n'utilisant que
les mots et les expressions les plus communs de cette langue. C'est le jargon utilisé
par des locuteurs de diverses autres langues quand ils veulent communiquer en
anglais.
Art.
Wiki.
« Parfois
appelée aussi broken English (« anglais hésitant », « mauvais anglais ») ou «
anglais d'aéroport », cette langue n'a rien de formalisé, elle se construit
spontanément par la pratique. Il est donc difficile de déterminer si tel ou tel
exemple d'anglais est du globish ou non. », poursuit Wiki,
signalant au passage que cette forme d’anglais n’est surtout pas à recommander,
qu’il s’agit d’un anglais « hésitant » voire même « mauvais ». Même en admettant que
le globish soit parfois considéré
comme un anglais certes basique, mais suffisant pour soutenir la communication
entre hommes de toute nationalité, il n’en reste pas moins qu’on a là une tout
autre vision que celle proposée par Valéry.
En effet, suivant Valéry il faudrait se féliciter d’un usage
spontané et créolisant de la langue française, comme si une épure de la langue devait
en résulter, les différents usages rabotant les ornements baroques dus aux
raffinements de la cour de Louis XIV. Un peu comme lorsque des étrangers
apprenant difficilement notre langue nous interpellent sur des irrégularités de
l’orthographe ou de la grammaire, et qui nous demandent pourquoi donc
conservons-nous ces particularités ? Pourquoi disons-nous que « nos
genoux sont mous » et non que nos « genous sont mous » ?
Après tout n’ont-ils pas eux aussi le droit à la parole en tant qu’usagers de
la langue ? Et qu’est-ce donc qu’une langue sinon ce qu’en font ceux qui
la parlent ? N’y a-t-il pas un peu de ridicule à légiférer dans le
langage ? Je sais bien que le 17ème siècle a connu d’un coté
les précieux et leur langage orné et de l’autre l’Académie française qui se
chargeait de dire quel était le bon usage (sous-entendu : celui de la
Cour) ; mais notre époque qui voit triompher le libéralisme devrait aussi
déréguler la langue.
(Sur le parler urbain, voir ici)
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