Il faut
prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon
d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres.
Alphonse Allais (1856-1905)
Chers amis,
ne vous énervez pas tout de suite : oui, je prendrai également le point de
vue du peuple et ce sera même pour bientôt. Mais en attendant, suivons s’il
vous plait l’ordre logique.
- Si on veut
trouver beaucoup d’argent, l’ordre logique consiste à prendre non pas à ceux
qui ont le plus, mais qui ne sont pas nombreux, mais à ceux qui n’ont pas
beaucoup mais qui sont des myriades. On se lamente parce que 1% de la
population mondiale possède 50% des richesses ? Éh bien tirons-en les conséquences
et prenons aux pauvres, qui constituent 99% de la population. Et même, au lieu de prendre beaucoup aux
riches, prenons partout pareil, et sur cent fois, les pauvres payeront 99 fois alors
que les riches ne payeront qu’une.
Inutile de
faire durer le suspens, et d’ailleurs vous avez déjà deviné : il s’agit,
non pas de créer un impôt sur la pauvreté mais d’augmenter les taxes à la
consommation. Et en plus, ni vu ni connu : le percepteur et l’huissiers
sont des personnages fort peu populaires et il est très difficile de les
montrer. Les taxes passent mieux parce qu’elles peuvent rester inaperçues.
Elles sont indolores pour les riches et elles sont payées par des ribambelles
de pauvres, sans que leurs protestations soient audibles.
Oui, mais, quand même : augmenter les taxes, ça se remarque : un point de TVA en plus et vous
allez avoir les assoc’ et les syndicats dans la rue : comment faire ?
Notez alors
que les nécessiteux ont souvent recours à des subventions pour survivre. Donc
la solution à l’impécuniosité de l’Etat est facile à trouver : plutôt que
de prendre aux pauvres, évitons de leur donner : d’où l’initiative
consistant à retirer aux plus démunis 5 euros par mois sur les APL. Bon ça a
râlé, ça c’est sûr. Mais n’empêche que cette mesure reste efficace puisqu’elle
va remettre de l’argent dans les caisses de l’Etat.
Souvent le problème
est que ce qui remplit les caisses de l’Etat vide les urnes où le gouvernement
vient chercher un nouveau mandat. Mais voyez comme c’est : à l’heure
actuelle cette seconde préoccupation est encore très lointaine.
1 comment:
Ah préoccupation lointaine : "Loin des yeux, loin du cœur, hein???"
Comme dit Dr; House : "Tout l'monde ment !!!"
A bon lecteur, salut !!!
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