Roland Barthes
Cette citation me rappelle les petits sujets de réflexion que certains profs de philo donnent à leurs élèves en début d’année pour opérer un décrassage d’opinion. Car le piège ici consiste à ne pas voir que le problème est de définir le « je » qui parle. Il est évidemment important que ce soit le sémioticien Roland Barthes qui parle, et non mon médecin ou le pilote de l’avion.
- Un peu plus tard dans l’année scolaire, le même sujet servira à dégager la différence entre le fait et le droit : l’ignorance est un fait ; pourquoi en faire en plus un droit ?
C’est cet aspect qui me retiendra aujourd’hui.
1 – Qu’est-ce que je n’ai pas le droit d’ignorer ? C’est-à-dire, dans quelle mesure mon ignorance devient-elle non pas une erreur, mais une faute ?
La première idée qui vient à l’esprit est que c’est le cas de la loi : nul n’est censé ignorer la loi. Ce qui ne veut pas dire que je sois coupable de l’ignorer, comme si on faisait des interrogations écrites sur le droit civil ou pénal. Mais par contre si je contreviens à la loi, je ne peux excuser mon forfait en disant que j’ignorais l’interdit. Par exemple, si je n’ai pas mis à jour mon GPS et éliminant les avertisseurs radars (1).
2 – Qu’est-ce que j’ai le droit d’ignorer ? Autrement dit, dans quel cas mon ignorance est-elle justifiée par la Loi ou par l’usage ?
Bien sûr, on trouve la réponse dans la loi elle-même : partout où l’ignorance excuse la faute, il y a un droit à l’ignorance. On ajouterait même que tout ce que la loi n’interdit pas est autorisé.
Mais il serait sans doute plus intéressant de rappeler que l’ignorance s’entend de différentes façons, et que l’ignorance peut être l’« action délibérée de ne pas prendre en compte les connaissances acquises pour aborder un sujet – Qu’elle peut même être l’action de ne pas reconnaître la nature, la valeur de quelque chose » (Source : TLF).
C’est peut-être ce que voulait dire Roland Barthes, qui avait, nous le savons, un langage plus châtié que certains Premiers ministres de la France qui ont dit, sans hésiter : « La bourse, j’en ai rien à cirer. » (2)
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(1) La Citation du jour l’apprend à ceux qui l’ignorent: ça peut leur couter très cher.
(2) Edith Cresson (référence ici)
- Un peu plus tard dans l’année scolaire, le même sujet servira à dégager la différence entre le fait et le droit : l’ignorance est un fait ; pourquoi en faire en plus un droit ?
C’est cet aspect qui me retiendra aujourd’hui.
1 – Qu’est-ce que je n’ai pas le droit d’ignorer ? C’est-à-dire, dans quelle mesure mon ignorance devient-elle non pas une erreur, mais une faute ?
La première idée qui vient à l’esprit est que c’est le cas de la loi : nul n’est censé ignorer la loi. Ce qui ne veut pas dire que je sois coupable de l’ignorer, comme si on faisait des interrogations écrites sur le droit civil ou pénal. Mais par contre si je contreviens à la loi, je ne peux excuser mon forfait en disant que j’ignorais l’interdit. Par exemple, si je n’ai pas mis à jour mon GPS et éliminant les avertisseurs radars (1).
2 – Qu’est-ce que j’ai le droit d’ignorer ? Autrement dit, dans quel cas mon ignorance est-elle justifiée par la Loi ou par l’usage ?
Bien sûr, on trouve la réponse dans la loi elle-même : partout où l’ignorance excuse la faute, il y a un droit à l’ignorance. On ajouterait même que tout ce que la loi n’interdit pas est autorisé.
Mais il serait sans doute plus intéressant de rappeler que l’ignorance s’entend de différentes façons, et que l’ignorance peut être l’« action délibérée de ne pas prendre en compte les connaissances acquises pour aborder un sujet – Qu’elle peut même être l’action de ne pas reconnaître la nature, la valeur de quelque chose » (Source : TLF).
C’est peut-être ce que voulait dire Roland Barthes, qui avait, nous le savons, un langage plus châtié que certains Premiers ministres de la France qui ont dit, sans hésiter : « La bourse, j’en ai rien à cirer. » (2)
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(1) La Citation du jour l’apprend à ceux qui l’ignorent: ça peut leur couter très cher.
(2) Edith Cresson (référence ici)
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