Wednesday, March 07, 2012

Citation du 8 mars 2012

Baisser les bras dans une compétition sous prétexte qu'on ne peut terminer premier est incompatible avec l'esprit du sport.

Eric Tabarly - Mémoires du large

En compétition, il y a toujours un premier et un dernier, mais l’important est de ne pas être le second de soi-même.

Luis Fernandez (Entraineur de football)

Dimanche matin, résultats du foot : on nous donne ceux des premiers en lutte pour « le gain du championnat » ; et puis ceux des derniers, qui se battent pour « échapper à la relégation ». Et puis c’est tout : les autres clubs, on ne connaitra pas leurs résultats, comme si n’ayant rien à gagner ni à perdre, ils ne faisaient point partie de la compétition.

C’est en effet insupportable : une telle conception de la compétition est non seulement incompatible avec l'esprit du sport, mais on se dit qu’en plus, si on pouvait avoir la récompense sans avoir à faire les efforts demandés, ça irait très bien – le dopage en serait justifié.

Donc, même si vous n’êtes que 15ème sur 30 compétiteurs, vous devez encore vous battre pour être 14ème.

Et si vous êtes dernier ? Comme François 1er, vous avez tout perdu sauf l’honneur ? Il y a donc encore quelque chose à sauver ? C’est donc que vous étiez encore en compétition bien que le dos de l’avant-dernier ait été loin devant vous, comme un inaccessible repère ?

--> Compétition pour devancer qui donc alors ?

Réponse: vous. En compétition, … l’important est de ne pas être le second de soi-même (Luis Fernandez).

Tout de même ! Attendre d’un entraineur de foot la réponse, c’est un peu curieux, n’est-ce pas ? Mais après tout, pourquoi pas ?

En tout cas, voici ce qui sauve l’honneur non pas seulement du compétiteur, mais de la compétition elle-même. Car si la compétition, modèle offert – voire même imposé – à tous dans notre société, dès l’école maternelle, consistait à griller celui qui est devant et à le dépasser il n’y aurait pas de quoi être fier.

A moins de considérer que, comme le montre cette photo d’un jeune supporter, dans la compétition, tout l’honneur dont on puisse faire montre soit le doigt d’honneur. (1)

Si ça se trouve, c’est à la maternelle qu’il a appris ça.

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(1) Tout savoir sur le doigt d’honneur : ici

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

je retiens "ne pas être le second de soi" çà c'est merveilleux
je vous ai cité dans mon billet du matin...
Un peu préssée , je lis trop vite pour réagir pardon jean pierre Je vous embrasse