Thursday, December 11, 2014

Citation du 12 décembre 2014

La paix fait partie de la béatitude non dans son essence, mais comme un antécédent et une conséquence. (...) Elle est conséquente parce qu'ayant obtenu la fin ultime, l'homme reste apaisé dans le repos de son désir
Thomas d'Aquin – Traité sur la béatitude (Somme Théologique, IaIIae, Qu1-5)
La volonté, en effet, se porte vers la fin soit absente quand elle la désire, soit présente lorsque, s'y reposant, elle en jouit.
Thomas d'Aquin – Idem
J’ai conscience qu’en vous assommant, comme ces derniers jours, de Posts anxiogènes, je risque de vous gâcher cette période de fête : c’est mal.
Je vais donc tenter de me attraper en vous aidant à jouir de la béatitude – au moins le temps des fêtes. 
La béatitude. Prenons la précaution de la définir : qu’elle soit religieuse (félicité que goûte l'homme jouissant de la vision de Dieu),  ou simplement un état privilégié de l’âme (sérénité profane apportée à l'âme par la contemplation), en tout état de cause, la béatitude suppose le repos à l’intérieur de nos propres limites. Ce qui signifie que l’objet de notre désir (ou de notre espoir, ou de notre volonté) est en notre possession et qu’en même temps il reste toujours la même source de félicité – celle que nous avions espérée lorsqu’on ne faisait que le convoiter. La béatitude est l’état où se trouve l’alpiniste qui a gravi le sommet de la montagne et qui s’y repose : il n’ira pas plus  haut et en même temps le bonheur d’y être parvenu est source d’une joie qui ne se dément pas.
La béatitude est le fait des chrétiens qui fêtent la Nativité : une fois celle-ci arrivée, ils peuvent se reposer dans la contemplation de l’Enfant Sauveur. Il n’y a rien à espérer de plus grand car là est le plus grand ; mais, si cette joie ne peut grandir, elle ne peut diminuer non plus. La doux bonheur apporté par la Nativité est un état stable : ce que nous possédons nous restera quoiqu’il arrive.
Alors ? Comparez la béatitude du chrétien à la jouissance du réveillonneur : encore une fois, loin de moi l’idée de vous gâcher votre plaisir : le foie gras sera divin, le Sauternes onctueux et les amis encore plus joyeux que d’habitude. Simplement, regardez le calendrier : tournez les pages de l’éphéméride (le bien nommé) : après le 24, le 25 et puis le 26 : il faut déjà reprendre le travail.


Remplacez donc votre éphéméride par le calendrier de l’avent, et laissez vous envahir par cette chaude vague de bonheur.
… Et si vous n’avez pas la foi, suivez le conseil de Pascal : mettez-vous à genoux et priez !
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P.S. J’en vois qui rigolent : « Vous avez réglé votre calendrier sur le 26 décembre : on s’en f… : on fait le pont ! » - Rigolez, rigolez – lundi arrivera quand même.

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