Nietzsche – Le Gai
Savoir (1887)
1ère lecture :
… Ou peut-être « le voisin du voisin du voisin –
etc. »
Bref : notre prochain nous paraît intéressant parce
qu’il est un « voisin »,
sans savoir de qui. Mais si possible, faisons qu’il soit quand même assez
lointain pour ne pas être connu – et surtout pour ne jamais risquer de le
rencontrer !
2ème lecture :
L’amour du prochain, c’est Jésus qui en parle le mieux.
Ecoutons-le : lorsque le Docteur de
la loi lui demande « Qui est mon prochain ? », Jésus lui
répond par la Parabole du Bon Samaritain
(texte en Annexe).
L’avantage avec cette parabole, c’est qu’on n’a vraiment
pas besoin de la commenter : elle parle d’elle même. Mon prochain c’est
l’Homme, c’est à dire tout homme, même le plus étranger, même le plus humble, même le moins engageant.
Car, quand on veut savoir qui est notre prochain, c’est
la charité qu’il faut prendre pour boussole. Et c’est effectivement un bon
filon, qu’on peut suivre pour arriver jusqu’à la Justice, comme le prouve cette
citation de Proudhon :
« La justice
c’est le respect spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité
humaine, en quelque personne et dans quelque circonstances qu’elle se trouve
compromise, et à quelque risque que nous expose sa défense. » Proudhon
– De la justice dans la Révolution et dans l’Eglise.
Radical, n’est-ce pas?
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Parabole du Bon
Samaritain :
- Un docteur de la Loi, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon
prochain ?
- Jésus reprit la parole, et dit : Un homme descendait de
Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent
de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort.
Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même
chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu,
passa outre.
Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému
de compassion lorsqu’il le vit.
Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de
l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une
hôtellerie, et prit soin de lui.
Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte,
et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à
mon retour.
Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de
celui qui était tombé au milieu des brigands ?
C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui,
répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même.
(Luc, 10 30-37)
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