L’ennui fait le fond de la vie, c’est l’ennui qui a inventé
les jeux, les distractions, les romans et l’amour.
Miguel de
Unamuno
Eh oui… C’est ce soir le Réveillon… Et celui-là, vous ne le
sentez pas du tout. Vos amis vont venir et vous devinez déjà que la soirée va
être languissante. Tout le monde est fatigué, lassé de ces grandes bouffes, de
ces beuveries : au bout de toutes ces fêtes, il y a toujours le même
estomac et le même foie ; eux aussi sont bien fatigués.
o-o-o
Imaginez donc : vous êtes avec vos amis, et la soirée devient
effectivement fadasse. Tout le monde n’a qu’une idée : que minuit sonne et
qu’on puisse repartir après s’être fait la bise.
--> La bise, justement ! A minuit, proposez tout à
coup de faire un concours de baisers ! Oui, de baisers : stupéfaction
et réveil de vos convives. Et là, vous sortez votre Encyclopédie des jeux de société (Celui de 1825).
Bien sûr, vous aurez téléchargé à l’avance le chapitre des gages
ou pénitences qui consistent à donner un baiser dans des conditions difficiles
ou compromettantes. (Sélectionnez la page 223)
Pour vous mettre en appétit, deux exemples parmi bien
d’autres :
- Le Baiser de lièvre: Il faut pour cela un petit cordon d’une vingtaine de
centimètres avec un nœud au centre, les deux perdants mettent entre leurs dents
le ruban et le premier qui saisi le nœud avec les lèvres embrasse l’autre et
est déclaré plus aimant que l’autre.
- Le baiser à la capucine.
Le couple se place à genoux et
dos à dos. Il faut que la tête du jeune homme se tourne jusque sur l’épaule
gauche pour joindre presque de sa bouche à la bouche de la jeune
personne ; dont la tête est tournée à droite ; si à l’instant où ce
mouvement s’opère, le cavalier a l’adresse de dégager son bras gauche et de le
passer doucement autour de la taille légère de la demoiselle, il en résulte un
groupe charmant. »
… Et bien d’autres tout aussi piquants
et charmants.
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