Wednesday, December 16, 2015

Citation du 17 décembre 2015

Une justice sans morale devient injustice ; de même qu'une morale et une justice qui ne font pas référence à Dieu dégradent l'homme, parce qu'elles le privent de sa mesure la plus exigeante, de ses possibilités les plus hautes, en lui barrant le regard sur l'infini et l'éternel. Cette apparente libération soumet l'homme à la dictature des majorités régnantes, à des mesures humaines arbitraires, qui finalement ne peuvent que lui faire violence.
Benoît XVI

- Sans Dieu, pas d’infini ni d’éternel sur le quel porter notre regard.
- Donc, pas de valeurs qui tirent l’homme vers le haut,
- Donc pas de justice sans morale fondée sur la Révélation.
On retrouve la problématique pascalienne qui, prenant acte de l’impossibilité où sont les hommes de décréter des lois justes – et qui s’imposeraient donc à tous par leur propre force – demandait à Dieu une justice universelle, gage de paix et d’entente entre les hommes. Et pour ceux qui n’écoutent pas Dieu, il ne reste que la force qui plie tout le monde sous le même joug. D’ailleurs Benoit XVI relève lui aussi cette conclusion : les lois humaines sont soumission à la dictature des majorités régnantes (donc aussi des démocraties et leurs apparentes libertés !).

Tout cela fonctionne sur un principe très simple. Pour qu’une loi s’impose par autre chose que le violence, il faut qu’elle émane d’une transcendance : n’y a-t-il donc pas de transcendance là où il n’y a pas de Dieu ? N’avons-nous que cette l’alternative : ou bien être un dévot, ou bien un pourceau ? (1). On sait bien que les idéologies ont su depuis très longtemps injecter de la transcendance dans l’immanence : c’est ce que Luc Ferry appelle la transcendance horizontale, celle du progrès de l’humanité (vision philosophique de l’histoire), ou bien restauration de l’état originel de l’humanité qui découvre sa véritable place dans la Nature ; ou encore qui (ré)invente l’immortalité grâce au transhumanisme.
Il n’y a que l’embarras du choix – Justement, comment choisir ?
Eh bien, c’est au fruit qu’on juge l’arbre. Demandez-vous quelles conséquences engendrent ces différentes valeurs. La quelle nous porte a la morale le plus haute ? A la justice la plus équitable ? Mais  n’oubliez pas de soumettre les religions au même examen.
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(1) On retrouve le thème du Discours du Latran de Nicolas Sarkozy du 20 décembre 2007 (déjà en présence de Benoit XVI). Reportez-vous ici,  moi je ne peux plus en parler, ça me donne un ulcère à l’estomac.

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