Le hot dog m'évoque Jésus. Vous savez, le Christ, ce
nouveau-né dans la crèche, dans ces peintures médiévales où l'on voit l'enfant
Jésus couché dans une mangeoire comme une saucisse dans un pain à hot dog. /…/ cet
enfant est semblable à une saucisse reposant sur un pain à hot dog. Mais sans
moutarde.
Tom
Robbins – Interview par François Busnel – Mensuel Lire le 01/10/2010
Confondre Jésus avec une saucisse ! Quelle
horreur ! Seuls des charcutiers païens on pu inventer le Jésus de Morteau, personne d’autre…
o-o-o
Heureusement, pour nous Noël, c’est le sapin, les petites
LEDs clignotantes… Le rêve est au rendez-vous…
Les esprits chagrins vont m’accuser d’insister sur le
paganisme encore présent dans la fête de Noël : Fête de l’arbre, Fête des
lumières… Point de Nativité là-dedans ! Soit, oublions-les – mais qu’on dise aussi et surtout qu’en
réalité, ce que nous voulons c’est la
fête ! Alors, certes nos villages de Noël ne nous présentent
pas trop de crèche avec le Petit Jésus dedans : avouez que ce n’est pas assez
vendeur, surtout si des petits-malins nous collent cette idée de hot-dog dans
la tête…
o-o-o
Noël n’est que très peu Nativité,
et beaucoup fête. Caillois (1) explique
que seules des sociétés primitives (= non développées) peuvent faire des fêtes
parce que ça suppose une désorganisation provisoire mais totale de la société.
Nos organisations sociales et techniques sont devenues trop complexes pour
cela. Seules des fêtes très ponctuelles et qui comportent une part importante
de retour sur investissement peuvent continuer la tradition, et la fête de Noël
en est le rare – et peut-être l’unique – exemple. (2)
Du vin chaud + un vieux à
barbe blanche + des mouflets braillards + des Huitres, du foie gras et
du sauternes + du champagne + la gueule de bois du lendemain = Joyeux Noël !
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(1) Roger Caillois L’homme
et le sacré. Voir un résumé ici.
(2) On ajoutera le Carnaval, là où la tradition s’en est
maintenue, comme dans nos régions du Nord et en Flandre. De son côté, Roger
Caillois estime que les vacances remplacent, dans les sociétés développées, cet
aspect de la fête primitive.
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