Celui que tant
de prophètes et de rois avaient souhaité de voir, non seulement Joseph le vit,
mais conversa avec lui, il le pressa dans ses bras d’une paternelle tendresse,
il le couvrit de baisers; avec un soin jaloux et une sollicitude sans égale, il
le nourrit.
Pie IX – Les Mystères du Rosaire
Image trouvée ici – En prime vous découvrirez comment un homme peut, allaiter un enfant
Nativité –
Honneur à Joseph.
Oui, je sais je
tape fort sur les tabous : primo, Joseph avec l’enfant, plutôt que Marie ; ensuite le petit Jésus,
comme son papa, de race « pas blanche ». De quoi faire fulminer Nadine Morano, mais qu’importe ?
Alors, c’est
vrai, dans une crèche, c’est Balthazar, le roi mage, qui est noir – et qui
s’incline devant l’enfant blond. Mais imaginons le petit Jésus noir (après tout
beaucoup de chrétiens le sont aussi) : il faut alors aller jusqu’au
bout – si Jésus est noir, alors ses parents le sont aussi. Et pourquoi pas
Joseph ? Sans me prononcer sur la couleur du Seigneur-Dieu (Aïe ! Ne
me lapidez pas !), on pourrait supposer que, si Jésus est métis, alors Marie
est noire et que donc elle a épousé un homme de même couleur.
…
Passons –
Non ? Je sens que ça ne passe pas du tout – que tout ce que je viens
d’écrire est ressenti comme un abominable blasphème. J’évoquais il y a un
instant les propos de Nadine Morano : au lieu de la huer on aurait dû
mieux réfléchir. Oui, elle a raison au moins pour une chose : nous avons
des racines – quand je dis « nous », je nous vise tous, nous les
occidentaux, et pas seulement les cathos qui suivent le rite saint Pie V – des racines faites des traditions venues de
nos parents et de leurs grands parents et puis aussi des ancêtres de ceux-ci etc.
C’est devenu un inconscient collectif que les sociologues ont étudié, et qui
nous détermine sans que nous le sachions.
Ecoutons l’un d’entre eux : « … on peut
maintenant définir /l’inconscient collectif/ : ensemble des normes et des
représentations, élaborées collectivement, incorporées et qui définissent la
scène de l’action sociale. Cet inconscient participe d’une aptitude
individuelle à incorporer du collectif et à oublier les modalités de cette
acquisition. » Supposons que la blancheur de la peau et la blondeur
des cheveux aient été de temps immémoriaux repérées comme les couleurs des
maitres. On imagine que le Surhomme avait une crinière blonde – de même que les
Walkyries : Nietzsche a fait le bonheur des nazis, le jour où il a écrit
dans sa Généalogie de la morale « Au
fond de toutes ces races aristocratiques, il est impossible de ne pas
reconnaître le fauve, la superbe brute blonde rôdant en quête de proie et de
carnage. » (Ici)
Reste que le
Surhomme de Nietzsche était plutôt un petit enfant que la Grande brute blonde. On
imagine Zarathoustra : « Ecoutez-moi, mes frères : le Surhomme est le petit Jésus » –
mais ça je ne suis pas sûr que notre inconscient collectif l’ait enregistré…
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