Le fond du problème du terrorisme, c’est l’injustice, la
pauvreté, l’exclusion. Il faut le traiter en supprimant ces causes.
Francis
Ford Coppola – Le Figaro, 29 janvier 2015
Il en va du terrorisme comme des mouvements migratoires que
nous connaissons actuellement : pour les éradiquer, il faudrait modifier
profondément les conditions de vie de l’humanité entière, tâche à la quelle
beaucoup on annoncé se consacrer mais où personne n’est jamais arrivé à bout de
l’achever.
Que personne ne craigne pour sa vie ni pour celle de sa
famille ; que personne ne puisse se dire qu’ailleurs il fait moins froid,
qu’il y a moins de famine, moins de maladies, que le labeur y est moins
épuisant… bref, que la justice sociale soit respectée un peu mieux – voilà la
condition pour qu’il n’y ait plus de terroristes du moins que les dogmes et les
idéologies mortifères n’aient plus personne pour les écouter.
Certains disent : si vous voulez que votre part de
gâteau soit plus grosse, inutile de demander que le couteau qui partage soit
tenu par quelqu’un d’autre, mais seulement que le gâteau soit plus gros. Et
depuis l’après-guerre nous marchons comme ça : les milliardaires sont de plus en plus riches
mais les pauvres sont de moins en moins pauvres.
Certes, l’injustice sociale reste criante, mais pour qui a
le sentiment qu’il vit mieux que ses parents et qu’il peut en espérer autant
pour ses enfants, l’injustice devient moins révoltante. Mais il y a aussi ceux
qui restent sur le bord de la route, ceux qui n’ont pas d’horizon :
ceux-là, ou bien ils montent dans le bateau pour passer de Lybie en
Europe ; ou alors ils montent dans l’avion pour quitter l’Europe en route
vers la Syrie pour faire le jihad.
On ne peut pas grand-chose pour les premiers. Mais on peut
quand même faire que personne n’ait intérêt à suivre les seconds.
1 comment:
Thanks for the postt
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