Tuesday, December 12, 2017

Citation du 13 décembre 2017

Ô ravissante contemplation ! tu es transparente pour moi. A travers tes vêtements, je vois ton corps et à travers ton corps je vois ton âme.
Victor Hugo – Lettre à Léonie Biard, 1846 (cité le 18/7/2014)
Lire le texte en annexe

J’ai déjà évoqué cette citation de Victor Hugo, pour souligner le caractère terroriste de ce regard prétendument capable de connaître l’âme c’est à dire les pensées les plus intimes de la jeune fille.
Mais je n’ai pas épuisé le sujet pour autant. La preuve :
-1- D’abord, remarquons que l’âme est en quelque sorte derrière le corps, qu’on a accès d’abord à celui-ci avant d’arriver à celle-là. Donc l’amour peut durer au-delà de la période des émois charnels. Il s’élance d’abord sous la pression sensuelle ; mais parvenu à satiété, il peut encore découvrir l’âme qui se cachait dans les replis de ce corps charmant.
(= Fantasme masculin. Traduction pour le genre féminin : les dames diront que l’âme du monsieur n’est autre que l’énergie dont se nourrissent ses assauts virils : passé le temps des émois amoureux, il est possible alors de découvrir la source intime de cette force.)
-2- Bien vu… Mais ça paraît trop poétique pour être authentique. Je ne sais pas si Victor voyait l’âme de Léonie, mais à coup sûr il fantasmait sur ses appâts. Combien d’hommes rêvent d’avoir le regard rayon X de Superman ?
Que chacun(e) le sache : quand un monsieur « contemple » une jeune femme, voici ce qu’il voit :



Après si d’aventure il se met à dérailler de façon « porcine » c’est simplement parce qu’il n’a pas su poursuivre sa méditation pour aller jusqu’à l’âme.
Et si sa main se ballade sur votre chemisier, madame, dites au monsieur : « Gros porc tu devrais plutôt mettre tes lunettes et regarder mon âme ! »
Ça va le calmer tout net.
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Annexe
Vois-tu, nous sommes un. Dis-toi cela sans cesse. Je me regarde dans ton beau front comme dans un miroir. La flamme que je vois luire dans tes yeux est la même que je sens brûler dans ma poitrine. Quand tu me parles, il me semble que c'est ma pensée que tu me dis. Je te connais ; mieux peut-être. Je te pénètre. Je sais par cœur ton intelligence comme je sais par ton cœur ta beauté Ô ravissante contemplation ! tu es transparente pour moi. A travers tes vêtements, je vois ton corps et à travers ton corps je vois ton âme.

Victor Hugo – Lettre à Léonie Biard, 1846

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

merci très cher jean pierre peut de mots mais je partage bien votre billet du jour et je m'en suis reglée
belle soirée au chaud loin de la pluie