On ne fait pas d’omelettes avec des œufs durs.
Attribué
au Général de Gaulle
Critiquant
l’espoir de faire une Europ fédérale, le Général aurait dit :
« On
ne peut faire une omelette fédérale avec les œufs durs que sont les vieilles
nations d'Europe ».
L’évidence de cette affirmation risque de décourager
les commentaires. Il y a pourtant quand même bien des vérités qui s’en
dégagent.
- Comme,
par exemple, de prendre garde au moment opportun pour réaliser une opération.
Qui voudrait faire une omelette devrait prendre des œufs avant qu’on ait eu l’idée de les cuire. On devine alors que l’heure
propice pour l’Europe fédérale est passée depuis très longtemps.
- Ou encore
de souligner la force des individualités : une fois constituées elles ne
se défont jamais, c’est un état irréversible.
- Eviter le ridicule de perdre son temps à
entreprendre une tâche qui est condamnée à l’échec. Prendre des œufs durs pour
faire une omelette en est un cas. Kant ironisait de même à propos de l’entreprise ridicule dans la quelle on voyait deux hommes dont l’un tente de traire
un bouc, pendant que l’autre tend une passoire.
On pourrait gloser là-dessus en disant que la jeunesse est
la seule période où l’on peut encore faire des omelettes avec des hommes.
Evident – trop évident.
Reste la question importante : que fait-on avec les
œufs durs qui nous restent ? Rien d’autre que les avaler tels quels ? Ou de les
écraser pour faire une sauce gribiche ?
Les gastronomes donneront leur avis je m’en remets à eux.
Mais il me semble quand même que de tels éléments peuvent parfaitement être
mêlés à des préparations complexes, comme des salades et garder leur saveur
tout en étant consommés avec bien d’autres, comme des tomates, des anchois, des
olives etc…
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