Facebook –
"Les restrictions sur l’affichage de nudité et d’activité sexuelle
s’appliquent également au contenu créé numériquement, sauf si le contenu est
publié à des fins éducatives, humoristiques ou satiriques", précise aussi
Facebook, qui bannit "les photographies présentant des organes génitaux ou
des fesses entièrement exposées" et, sans surprise, "les images
illustrant explicitement des rapports sexuels".
Huffingtonpost
– À propos de la censure sur Facebook
Voilà pourquoi je reste fidèle au Blog : personne ne
vient regarder par-dessus mon épaule ce que je suis entrain de publier, et les
censeurs ne s’activent que sur les réseaux sociaux. On se récrie devant les
coups de ciseaux hâtifs de Facebook, prompts à censurer des images comprises
comme pornographiques comme l’Origine du
mode de Courbet (voir ici).
Reste quand même que le passé nous donne des exemples de
censure systématique, comme par exemple de la représentation du sexe féminin,
généralement dissimulé derrière une main, un drap, voire simplement des
cheveux. Or, voici que Jean Colombe, le célèbre enlumineur (on lui doit les
Très riches heures du Duc de Berry), comme pour jouer avec les codes,
représente une femme nue, une longue chevelure rousse répandue sur son dos,
mais une mèche se séparant de la masse pour venir ondoyer sur le bas-ventre,
comme pour y attirer le regard. Et là, au lieu de dissimuler, elle souligne
plutôt le renflement du sexe, vulve fendue dessinée comme un fruit pulpeux.
Jean
Colombe – Bethsabée au bain, 15ème siècle (détail)
Avouez qu’il y a là de quoi rendre fou les censeurs et
exciter leurs ciseaux ! Mais Colombe n’en a cure. S’agit-il d’une mode de
la fin du 15ème siècle, consistant à prendre une scène de l’Acine
Testament pour en tirer l’occasion de représenter une femme nue (1) ? Ou
alors d’une demande du commanditaire de l’œuvre ? Qui saura le dire.
L’important c’est que ça a existé et que les siècles n’ont rien fait pour
empêcher que ça vienne jusqu’à nous.
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(1) On pense aussi à cette histoire de Suzanne et les
vieillards (Livre de Daniel ch.13 – Lire ici) où l’on trouve une femme agressée
sexuellement par des vieillards en rut ( ?) et qui ne doit son salut qu’à
l’intervention du Prophète Daniel. Les représentations
qu’on en a données sont fort excitantes… pour ceux qui seraient tentés par le
viol.
1 comment:
Voilà une bonne raison de ne pas compter uniquement sur les réseaux sociaux : la liberté éditoriale. Merci de continuer ce blog, dans ce même format.
Au fond je ne comprends pas pourquoi facebook est aussi indispensable alors que ce n'est rien ou presque, un confort minuscule, une infime facilité.
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