Il ne faut pas toujours croire que le sentiment soit tout.
Dans les arts, il n’est rien sans la forme.
Flaubert – Pensées (Compilées par sa nièce Caroline
Franklin Grout en 1914)
À droite : Claude Monet – Printemps à Giverny
Supposons que vous éprouviez des
émotions particulières qui accompagnent les effluves et les lumières du
printemps. Comment allez vous les transmettre : en représentant le plus
fidèlement possible un de ses éléments, comme la photo de gauche ? Ou bien
en créant un tableau qui réinvente ces couleurs et ces formes en les mariant de
telle façon qu’aucun photographe ne saurait capter – comme à droite ?
Je n’en dirai pas plus car c’est
un poncif de dire que l’art photographique est parfois un art bien plus
difficile à maitriser que celui du peintre qui peut imaginer librement alors
que le premier est limité par le réel.
Par contre je retiens la remarque
de Flaubert sur l’insuffisance du sentiment dans l’art. Capter un sentiment et
faire le nécessaire pour produire ce qui va le reproduire : c’est possible
et ça s’appelle le kitsch.
D’où l’étrange contradiction où
l’on se trouve devant certaines œuvres : à la fois émus – jusqu’aux larmes
– et en même temps furieux que cette image soit l’énième représentation de la
même scène et toujours sans le moindre intérêt artistique. Car en art la
reproduction d’une émotion n’est pas un objectif.
On ne peut reproduire une émotion
qu’en la ressuscitant, en usant des charmes de la représentation (des formes,
des couleurs, de la mélodie ou du timbre musical, des rythmes, des mots comme
dans la poésie, etc.). Or il faut, dit
Flaubert, qu’il y ait aussi une forme, quelque chose d’organisé selon
des règles explicites ou non, voire même qui soit institué par l’œuvre
elle-même (on pense au style).
Dernière remarque : à cette
question irritante : « Comment savoir si ce qu’on nous présente
comme une œuvre d’art en est bien une ? Quel est le critère minimum de l’existence
de l’art ? », il y a plusieurs réponses :
-
Flaubert répond : la forme.
- Kant répond : le sentiment esthétique du beau
- Kant répond : le sentiment esthétique du beau
1 comment:
on kiffe très cher jean pierre en vous lisant
On ne peut reproduire une émotion qu’en la ressuscitant, en usant des charmes de la représentation (des formes, des couleurs, de la mélodie ou du timbre musical, des rythmes, des mots comme dans la poésie, etc.). Or il faut, dit Flaubert, qu’il y ait aussi une forme, quelque chose d’organisé selon des règles explicites ou non, voire même qui soit institué par l’œuvre elle-même (on pense au style).
Dernière remarque : à cette question irritante : « Comment savoir si ce qu’on nous présente comme une œuvre d’art en est bien une ? Quel est le critère minimum de l’existence de l’art ? », il y a plusieurs réponses :
- Flaubert réponse : la forme.
- Kant répond : le sentiment esthétique du beau
cette nouvelle forme de developpement à partir d'un auteur je trouve que cela vous va bien et que vous excellez
je vous embrasse très bonnes fêtes.
françoise
Post a Comment