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- Mais, concluent, je dys et maintiens qu'il n'y a tel torchecul que d'un oyzon bien dumeté (duveteux), pourveu qu'on luy tienne la teste entre les jambes.
Rabelais – Gargantua (ch 13)
- Sur le plus beau trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul.
Montaigne
- Sans déroger aux premiers Blasonneurs / Du trou du Cul, et sauves leurs honneurs, / Et de tous ceux qui ont savoir condigne / Pour blasonner une chose tant digne, / Je derechef lui don’rai un blason / Car sa louange est toujours de saison.
Eustorg de Beaulieu (Cité in Louise Labbé – Œuvres poétiques. Gallimard poésie p. 153)
Pourquoi faut-il éviter l’évocation de certaines parties du corps humain, en particulier l’anus ?
Pourquoi ne le fait-on que pour injurier, comme en témoigne ce portrait-mosaïque de Georges W. Bush, intitulé « Bush asshole » ?
Nos auteurs renaissants ont fait preuve de beaucoup plus de simplicité.
- Rabelais fait de Gargantua âgé de 5 ans un surdoué lancé dans l’expérimentation de toutes sortes de « torchecul » dont il ressort qu’un oison est en effet le plus confortable.
- Montaigne rappelle que le cul est bien ce qui unit tous les êtres humains, principe de démocratie, c’est toujours la même partie de l’anatomie humaine qui permet de s’asseoir.
- Mais le plus éloquent est encore Eustorg de Beaulieu qui rédige (au 16ème siècle) dans la série des Blasons du corps féminin (1), un poème pour célébrer le cul, rappelant que c’est de son bon fonctionnement que dépend la santé, « la beauté, teint, plaisirs et délices ».
Au fond, peut-être que je suis injuste avec mes contemporains : ils n’ont pas oublié de célébrer cette partie de notre anatomie. Il n’est que de voir les publicités pour tous ces aliments fibreux qui assurent un bon « transit intestinal ».
(1) Voir Post du 22 mai 2007, note 2
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