La vertu n’a rien à voir avec ce qui nous arrive, mais
avec ce que nous en faisons.
Susan Neiman
(Philosophe américaine) – Tribune dans Libération du 12 novembre
Ce Post est pour moi l’occasion d’apporter mon faible soutien à Natacha
Polony, victime de la bien-pensance créatrice de tabous à l’occasion de son
Tweet sur Léonarda.
o-o-o
Susan Neiman fait cette remarque à propos d’une dérive de
l’opinion publique qui consiste à valoriser les gens sur la base de ce que le
monde leur a fait sans tenir compte de ce qu’ils ont fait pour le monde :
ce sont les victimes qui nous intéressent, et peu importe si leur triste état
n’a rigoureusement rien à voir avec ce qui donne de l’intérêt ou de la valeur à
la vie.
Il s’agit là d’un principe que nous pouvons reprendre
pour réfléchir sur le « cas Leonarda » :
il semble bien en effet qu’on s’intéresse à son sort simplement parce qu’elle a
été expulsée de France.
Pour aller à l’essentiel, je crois que s’il faut dans ce
cas convoquer la vertu, ce serait plutôt celle du pouvoir rétablissant la
justice – à supposer qu’elle ait été bafouée – que celle de la victime qui en serait
bénéficiaire.
J’ai retenu cet axiome non seulement parce qu’il met à
mal une campagne médiatique qui a fini par irriter mes oreilles, mais aussi
parce qu’il est un stimulant pour chacun de nous. Au fond c’est l’un des
piliers de la philosophie sartrienne, et plus en amont, celui du stoïcisme :
considérons que les malheurs ou les
bonheurs de la vie sont des aléas aux quel nous ne pouvons rien :
que j’attrape une sale maladie ou que je gagne au Truc-à-gratter, ce qui
importe c’est ce que je vais faire de moi avec ça.
1 comment:
et voilà ce jean pierre toujours juste sur ce qu'il écrit et la ce sujet c'était difficile car à être gaver les premi-ère ligne fallait se tenir à carreau
je suis ok avec vous cher jean pierre
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