La volupté est peu de chose, mais elle est comme le germe à partir duquel croissent de jour en jour, entre les époux, le respect mutuel, la complaisance, la tendresse et la confiance
Plutarque – Erotikos (Ed. Belles Lettres)
Mon Post d’hier opposant la durée de l’amitié à la
fugacité de l’amour a dû en surprendre plus d’un : - Comment, dira-t-on, l’amour
qui est par nature éternel, qui ne vit que d’engagement total, pourrait-il donc
paraitre provisoire, temporaire et finalement sans attaches profondes ?
Corrigeons-donc : en relisant Plutarque on comprend
vite que, si la durée est l’indice d’une valeur, elle est aussi à l’œuvre dans
l’amour.
Dans l’Erotikos
Plutarque veut persuader son correspondant qu’à l’amour passionné et brûlant
pour les garçons, il faut préférer l’amour conjugal avec la femme qui saura par
son charme le retenir auprès d’elle suffisamment pour qu’un amour profond et
purifié des tempête de la sexualité puisse se développer. C’est que « la volupté est … comme le germe à partir
duquel entre les époux, croissent de jour en jour le respect mutuel, la
complaisance, la tendresse et la confiance » : autrement dit
quand vous faites l’amour, tout ne se consume pas dans l’instant de l’orgasme.
Il y a comme un résidu qui non seulement subsiste, mais est capable de
fusionner avec les autres, issus des voluptés précédentes.
- Jeunes gens (ou jeunes filles), vous qui vous proposez
de vous marier, prenez des forces car il vous faudra à copuler de nombreuses
fois au cours de votre existence avec votre tendre épousé(e), ajoutant ainsi chaque
fois quelque chose de plus à la tendresse avec laquelle vous l’aimez.
Autrement dit, la sexualité conjugale ne sert pas qu’à
faire des enfants.
Oui, mais : combien de fois par mois faudra-t-il
faire l’amour à son épouse ? On risque de fatiguer quand même ?
Réponse demain, pour ceux qui seront encore là.
1 comment:
je donne ma langue au chat. pour ma vie c'est la volupté avec moi même qui me fait tenir la solitude.
bisous cher jean pierre.
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