Le kitsch, par essence, est la négation absolue
de la merde ; au sens littéral comme au sens figuré : le kitsch exclut de son
champ de vision tout ce que l'essence humaine a d'essentiellement inacceptable.
Milan
Kundera – L'insoutenable légèreté de l'être (1984)
Le Kitsch, comment ça marche ?
Par exemple : comment effacer de notre
champ de vision quelque chose comme ça :
Otto
Dix – Un blessé de guerre (1916 - Bapaume)
Comment laver nos yeux et notre cœur de cette
abomination ? En demandant à Disney, de nous plonger dans une autre
vision, telle que celle-ci :
Château
de la Belle au bois dormant Disneyland Paris
Oui, le kitsch, cet art du bonheur comme on l’a
parfois nommé, exhibe tout ce qui relève du plaisir des individus, tout ce qui,
sans demander d’effort, nous montre un monde heureux, un monde où les
lendemains seront les mêmes qu’aujourd’hui, baignés de la même lumière, exempte
de lassitude et d’angoisse. Bref : Milan Kundera parle d’un kitsch communiste pour évoquer cette
fiction du « monde meilleur » apporté par un régime bienveillant.
En voici la preuve pour les mécréants :
Ah !... Comme ils sont beaux nos chers
Leaders !
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