Thursday, November 06, 2014

Citation du 7 novembre 2014



Il faut instituer un "impôt-homme"... Dès leur naissance, les hommes devraient payer une taxe pour protéger les femmes de la prostitution.
Daniel Cohn-Bendit

Protéger les femmes de la prostitution = c’est les protéger de la dépendance à l’égard des hommes.
- Autrement dit, s’il y a des prostituées, ce n’est pas simplement parce qu’il y a des hommes qui sont prêts à payer des femmes pour copuler avec elles, mais parce qu’il y a des pauvres filles prêtes à copuler en échange d’une rétribution. Si la prostitution est le métier le plus vieux du monde, c’est parce que la pauvreté est aussi vieille que le monde lui-même.
Poursuivons : selon Cohn-Bendit, pour supprimer la prostitution il faut supprimer l’offre sexuelle et non la demande. Il y aura toujours des hommes avec des glandes grosses comme ça qui chercheront à les purger, MAIS ce qu’on peut faire, c’est que plus aucune femme ne soit assez misérable pour être contrainte à conclure ce marché.

Pas très original ? Eh bien notons que nous sommes en présence d’un mécanisme très général de l’économie : l’échange (argent contre sexe – et réciproquement), s’amorce avec l’offre (ici : la femme qui putasse) et non avec la demande (ici : mec gorgé de testostérone)
--> Nous sommes en plein dans la problématique d’aujourd’hui : pour faire redémarrer l’économie, il faut développer l’offre, et donc enrichir les entreprises pour qu’elles investissent afin d’offrir de meilleurs produits. Et qu’importe qu’elles n’aient plus de clients parce qu’on leur vidé les poches ? Ce qu’elles ne vendront pas sur le marché intérieur elles vont l’exporter facilement vu qu’on aura restauré leur compétitivité.
Toutefois, nous pouvons noter que la politique de la demande n’est pas non plus à l’abri de dérapages : si l’économie nous apprend à exporter ce que nous ne consommons pas, on peut croire que, réciproquement, on ait envie d’importer ce que nous ne produisons pas. Du coup, ça risque de poser des problèmes insolubles au niveau de la lutte anti-prostitution.
Supposons en effet qu’on paye l’impôt anti-putes. Plus de françaises pour tapiner : O.K. Mais des roumaines ? Des ukrainiennes ? Des philippines ? Nous n’allons pas quand même subventionner les femmes de la terre entière sous prétexte que la prostitution s’est mondialisée 
La suite à demain – si vous voulez bien.

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