Ces rachats seraient équivalents à des injections de
liquidités dans le système financier, ce qui aurait pour effet de diluer la
valeur de la devise.
Boursorama
– A propos de récentes déclarations de Mario Draghi.
EUPHÉMISME, subst.
masc. Figure de rhétorique par laquelle on adoucit ou atténue une idée dont
l'expression directe aurait quelque chose de brutal, de déplaisant
Définition
du TLF
La crise financière a eu un effet inattendu : concernant
la finance, elle a haussé singulièrement le niveau de connaissance du public.
Au point qu’en lisant les communiqués émanant des société boursières comme
celui-ci, on se surprend à hausser les épaules : « injections de liquidités ayant pour
effet de diluer la valeur de la devise »
Amusant ! Ils ne peuvent pas
écrire « création de monnaie
entrainant une dévaluation » ?
C’est là que l’euphémisme montre le bout de son nez
(sic) : il y a des mots qui font
peur, au point qu’on leur préfère des périphrases, voire des formules atténuées
(litote) pour éviter de rappeler des souvenirs désagréables (comme la crise du
mark de 1923)
Certains pour faire œuvre de pédagogie, expliquant comment
le rachat d’actif (appelé « quantitative
easing, QE » assouplissement quantitatif – autre euphémisme) se fait
en échange de monnaie nouvellement créée.
- « Rachat d’actif » : quésaco ?
Pour bien mettre les points sur les i, certains vont jusqu’à
écrire :
« La Banque du Japon, de 1997 à 2006 et depuis 2012, la
Banque d'Angleterre à partir de 2009, et la Fed américaine depuis 2010, … en
achetant en masse des titres de leurs États et d'établissements privés, les financent donc directement par la
«planche à billets», c'est-à-dire en créant de la monnaie. » (Lire
ici)
Rhétoriquement, ça manque peut-être un peu d’élégance. Mais
ça a le mérite de la clarté.
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