Eh mec tu t'acharnes à tirer les stores… / faut être saturé d'un rare espoir / pour
danser dans les ruines des limousines / y a ta b.m qui crame sur le trottoir /
dis-toi que c'est beau comme un chœur d'orphelines
Hubert-Félix
Thiéfaine – Défloration 13 (2001),
Quand
la banlieue descendra sur la ville
Lire
les paroles ici – La vidéo ici
(Carcasses
de voitures – suite)
L’espoir, oui : il continue d’être notre bien le plus
précieux, et nous devons le cultiver à chaque occasion propice.
En voici une : en 2001 H.F. Theffaine composait une
chanson où affirmait que les barbares sont parmi nous (1). Ils sont dans les
banlieues où ils rêvent d’assassiner Mozart, croyant que c’est un auteur de zikmu pour noces et matchs de foot (c’est
dans la chanson : vérifiez si vous ne me croyez pas). Par contre, aujourd’hui,
les barbares ne sont plus que ces quelques illuminés qui après être allés en
Syrie reviennent la kalach’ en bandoulière, rêvant d’assassiner les idolâtres
des Eagles of death. Certes, ça fait très mal, mais on n’a plus ce fâcheux
sentiment d’être haï par nos propres enfants.
Certains vont ricaner en me lisant : - Quoi ! Vous
faites semblant d’ignorer que beaucoup de vos jeunes ne veulent plus être vos
enfants : ils se radicalisent tranquilou derrière leur écran d’ordi et ils
cherchent la recette pour fabriquer leur ceinture explosive ?
En 2001, H.F. Thieffaine pensait qu’on avait un soulèvement
populaire, des pauvres contres les riches qui les méprisent autant par
mauvaiseté que par inconscience. Aujourd’hui, nous avons des convertis au
salafisme qui s’arment contre les croisés, les sionistes et les renégats. Y
a-t-il là de quoi être optimiste ? Peut-être pas complètement, mais un peu
tout de même : en 2005, lors des émeutes de banlieues, l’ennemi, était
partout c’est à dire nulle part. Aujourd’hui, l’ennemi est clairement désigné
et on peut le reconnaitre à ce qu’il fréquente certaines mosquées, se risque à
franchir certaines frontières et qu’il répand son fiel sur les réseaux sociaux.
C’est réconfortant.
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(1) Tout ce qui va suivre fait aussi référence aux émeutes
de 2005 que Thieffaine ne pouvait pas connaitre lorsqu’il composa sa chanson.
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