Sunday, November 29, 2015

Citation du 30 novembre 2015

Eh mec tu t'acharnes à tirer les stores…  / faut être saturé d'un rare espoir / pour danser dans les ruines des limousines / y a ta b.m qui crame sur le trottoir / dis-toi que c'est beau comme un chœur d'orphelines
Hubert-Félix Thiéfaine – Défloration 13 (2001),
Quand la banlieue descendra sur la ville
Lire les paroles ici – La vidéo ici

(Carcasses de voitures – suite)
L’espoir, oui : il continue d’être notre bien le plus précieux, et nous devons le cultiver à chaque occasion propice.
En voici une : en 2001 H.F. Theffaine composait une chanson où affirmait que les barbares sont parmi nous (1). Ils sont dans les banlieues où ils rêvent d’assassiner Mozart, croyant que c’est un auteur de zikmu pour noces et matchs de foot (c’est dans la chanson : vérifiez si vous ne me croyez pas). Par contre, aujourd’hui, les barbares ne sont plus que ces quelques illuminés qui après être allés en Syrie reviennent la kalach’ en bandoulière, rêvant d’assassiner les idolâtres des Eagles of death. Certes, ça fait très mal, mais on n’a plus ce fâcheux sentiment d’être haï par nos propres enfants.

Certains vont ricaner en me lisant : - Quoi ! Vous faites semblant d’ignorer que beaucoup de vos jeunes ne veulent plus être vos enfants : ils se radicalisent tranquilou derrière leur écran d’ordi et ils cherchent la recette pour fabriquer leur ceinture explosive ?
En 2001, H.F. Thieffaine pensait qu’on avait un soulèvement populaire, des pauvres contres les riches qui les méprisent autant par mauvaiseté que par inconscience. Aujourd’hui, nous avons des convertis au salafisme qui s’arment contre les croisés, les sionistes et les renégats. Y a-t-il là de quoi être optimiste ? Peut-être pas complètement, mais un peu tout de même : en 2005, lors des émeutes de banlieues, l’ennemi, était partout c’est à dire nulle part. Aujourd’hui, l’ennemi est clairement désigné et on peut le reconnaitre à ce qu’il fréquente certaines mosquées, se risque à franchir certaines frontières et qu’il répand son fiel sur les réseaux sociaux.
C’est réconfortant.
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(1) Tout ce qui va suivre fait aussi référence aux émeutes de 2005 que Thieffaine ne pouvait pas connaitre lorsqu’il composa sa chanson.

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