Tout va pour le mieux dans le meilleur des
mondes possible.
Voltaire
- Candide
On prend souvent l’affirmation de Voltaire
pour de l’ironie : si notre monde est le meilleur possible, alors
qu’aurait-ce été s’il avait été le pire ? Mais la réplique est
évidente : puisque Dieu fait en sorte que tout soit « pour le meilleur »,
inutile de se demander ce qu’il en serait s’il avait été le pire des mondes possibles.
De toute façon le raisonnement est
exactement le même : de même qu’il y a une « butée
métaphysique » qui s’oppose à ce que la perfection absolue existe parce qu’elle
serait contradictoire avec la cohérence
de l’existence, de même le mal absolu impliquerait des contradictions telles
qu’elles se détruiraient dès qu’apparues.
- Mais qu’est-ce que c’est que ce monde
« le meilleur » ? S’il n’est pas le meilleur, alors est-ce
que ça veut dire qu’il est mélangé avec du pire ? Nos astrophysiciens
en doutent fortement : lors du « Big-Bang » on suppose que la
matière et l’anti-matière ont existé simultanément mais que, si elles avaient
été mises en présence l’une de l’autre elles se seraient détruites
simultanément dans une formidable explosion. Du coup, on admet que, pour une
raison inconnue, l’anti-matière a disparue sans faire exploser avec le notre
bonne et vieille matière.
- Si donc notre monde est le meilleur
possible c’est qu’il y a des intensités variables dans l’Etre de l’Univers, et
nullement que des principes contraires s’y affrontent. Simplement pour Leibniz
il est impossible de faire varier l’une ou l’autre de ces données sans mettre
en péril la cohérence de l’ensemble.
- D’où le problème soulevé par le
transhumanisme qui prétend justement permettre à l’homme de dépasser ses
limites. Par exemple, quand vous aurez permis aux vieux de vivre jusqu’à 950
ans, qui donc va payer leur retraite ?
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