La folie ce
n'est pas quand on parle aux murs ; c'est quand les murs vous répondent.
Anonyme
Les idées
fortes sont souvent celles qui se disent simplement. Ainsi de celle-ci qui caractérise la folie non par le délire mais par l’hallucination. Notons au passage
que nous aurions beaucoup de mal à rendre pathologique le fait de « parler
aux murs » ; car, n’est-ce pas, ça doit nous arriver bien des fois
sans même qu’on le sache : le cas du professeur devant sa classe, ou du
conférencier dans une salle bondée de personnes d’âge mûr à 14 heures sont trop connus pour
être commentés. Mais, au moment où ces murs nous répondent autre chose que ce
qu’on aurait imaginé – c’est là qu’on prend conscience qu’il y a déphasage par
rapport au réel. Toutefois, comme le souligne notre Citation-du-Jour c’est cette prise
de conscience qui prouve qu’on n’est pas fou, entendez que notre discernement
n’est pas altéré.
o-o-o
L’idée que
les murs pourraient bien un jour nous répondre reste troublante.
Qu’auraient-ils à dire ?
- Chers camarades,
soyez Insoumis !
- Insoumis, soumis…
- Ecoutez ma
parole, et suivez mon index vengeur qui pointe l’ennemi de classe
- Ennemis de classe, de casse…
- Nos
ennemis, ce sont les riches. Allons-y : il y a encore des châteaux à brûler
- Brûler, hurler…
- Marchons
contre le capitalisme qui exploite notre travail.
- Travail qui vaille…
Bon – il n’y a pas de quoi appeler l’ambulance des fous. Après tout, ce que je viens décrire, je l’ai tout simplement imaginé à partir du modèle de l’audi coelum des Vêpres de Monteverdi…
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