Il est bien des merveilles en ce monde, il n’en n'est pas de
plus grande que l'homme.
Sophocle
– Antigone
(Lire
ici)
Événement ou chose qui cause un vif étonnement par son
caractère étrange et extraordinaire.
Les philosophes aiment par dessus tout étonner en reversant
les évidences en faisant de l’affirmation la plus banale un paradoxe. Mais ils
ne sont pas les seuls : voilà que les auteurs de tragédies s’y mettent
avec Sophocle et son « émerveillement »
devant l’homme. Et encore, précisons que c’est le chœur qui porte cette
affirmation, lui ajoutant ainsi le poids de la sagesse.
Toutefois, cet émerveillement s’explique : « … Maitre d’un savoir dont les ingénieuses
ressources dépassent toute espérance, il (= l’homme) peut prendre ensuite la
route du mal comme celle du bien. » ; car il ne peut éviter le
pire qu’« en suivant les lois de sa ville et celles de la
justice des Dieux ».
Le genre humain, tout en inventant de merveilleuses ruses
par les quelles il va dominer la terre et la nature, reste pourtant démuni
quand il faut savoir ce qu’il convient en faire.
Et pourtant, la Bible le dit bien « L’Éternel Dieu donna cet
ordre à l’homme : « Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin,
mais tu ne mangeras pas le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du
mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain. ». (Genèse 2.
16-17)
Mais voilà : en mangeant le fruit défendu, l’homme a
bien subi les malédictions de annoncées par Dieu. Mais il n’a pourtant rien
appris concernant le Bien et le Mal.
… Mais non ! Je cherche à disculper les hommes, comme
si en faisant le mal ils ne savaient pas ce qu’ils étaient entrain de faire !
La triste vérité c’est à Ovide qu’il appartient de la dire :
« Je vois le bien, je l’approuve, et
je fais le mal. » (Les métamorphoses). Voilà la réalité : c’est
en connaissance de cause que nous faisons le mal.
- Même les fanatiques qui vous égorgent pour obéir à
Dieu ?
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