Mahatma Gandhi -
Lettre à l'âshram (texte complet en annexe)
Commentaire I
Je commencerai par la seconde partie de cette
citation : idée d’une limite
au-delà de la quelle tout s’inverse : ce qui était bien fait devient
méfait, ce qui était confort devient gêne.
Nous avons déjà rencontré cette idée que l’argent était
jusqu’à une certaine somme source de satisfaction – voire de bonheur ; et
qu’au-delà une augmentation était indifférente. Mais ici on va plus loin :
plus de confort n’est pas indifférent, mais souci.
On rencontre la théorie de cette limite dans la
thermodynamique : lorsque la pression monte dans une chaudière un rien de
plus et c’est la catastrophe. « Catastrophe » : justement une
branche des mathématiques en a fait l’étude sous le nom de « théorie des
catastrophes », où le terme de catastrophe désigne le lieu où une fonction
(mathématique) change brusquement de forme (Art. Wiki). On vérifie cela tous
les jours, ne serait-ce que par les inquiétudes soulevées par les innovations
techniques censées nous faciliter la vie mais qui en réalité nous confrontent à
des complications nouvelles, et – surtout – à des menaces nouvelles
quoiqu’encore éloignées : on pense ici à l’intelligence artificielle
(I.A.). Le tout est de savoir s’arrêter à temps, ou si l’on veut savoir
reconnaitre quand le temps est venu.
Car si un petit progrès donne une brusque rupture,
peut-être n’est-ce que du fait de nos habitudes que cette rupture surgit. René
Thom, l’initiateur de la théorie des catastrophes écrit : « l'essence de la théorie des catastrophes
c'est de ramener les discontinuités apparentes à la manifestation d'une
évolution lente sous-jacente. Le problème est alors de déterminer cette
évolution lente qui, elle, exige en général l'introduction de nouvelles
dimensions, de nouveaux paramètres. »
C’est alors l’histoire qui devient le pilote pour ce
genre de science quand elle sort du domaine des mathématiques pour entrer dans
celui des civilisations.
La suite à demain… si vous le voulez bien.
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« La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les limiter volontairement. C'est le seul moyen pour connaître le vrai bonheur et nous rendre plus disponible aux autres [...] Il faut un minimum de bien-être et de confort ; mais, passé cette limite, ce qui devait nous aider devient une source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuivre du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. » Mahatma Gandhi - Lettre à l'âshram
« La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les limiter volontairement. C'est le seul moyen pour connaître le vrai bonheur et nous rendre plus disponible aux autres [...] Il faut un minimum de bien-être et de confort ; mais, passé cette limite, ce qui devait nous aider devient une source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuivre du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. » Mahatma Gandhi - Lettre à l'âshram
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