La Toussaint
est le jour où les morts de demain vont rendre visite à ceux d'hier.
Henri Duvernois
J’entendais
récemment un « accompagnant » de personnes handicapées clouées dans
leur fauteuil roulant dire : « Je vois dans leur regard l’expression
d’une pensée un peu ironique : « Un
jour tu seras peut-être comme moi. » Ce retournement de situation est
caractéristique de la mort, lorsque le vivant se voit dans la situation du
tombeau (on a récemment encore évoqué cette situation avec le poème de John Donne), encore que ce soit le vivant qui fasse ici parler le mort.
Mais notre citation-du-jour
insiste sur un autre aspect : il s’agit de la boucle qui unit les morts et
les vivants, un peu comme dans les Danses macabres où l’allégorie de la mort
entraine les vivants vers la tombe.
Tout se passe
comme si la mort était non seulement le destin du vivant, mais encore son
chemin tracé depuis sa naissance : tout être vivant est destiné au
tombeau. Ou selon l’étymologie fantaisiste ( ?) du mot
« cadavre : Caro-Data-Vermibus » c’est à dire : de la chair
destinée aux vers.
Ce qu’on
disait encore (au 17ème siècle) de cette façon : « Songe
que tu manges pour nourrir les vers qui vont te manger » Bon
appétit !
De quoi
devenir adepte des pesticides forts !
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