Plaque commémorative - Rèderie (1) d’Amiens, avril 2007
Ah ! Le 6 juin…. Le Jour « J »… le Débarquement… Merci aux Américains (air connu…) d’avoir « préparé la Libération de la France ».
Mais au fait : si, en chassant les allemands, les américains n’ont fait que préparer la Libération, nous autres français, qu’est-ce qui nous restait à faire en plus pour être libres ?
Alors, on le sait et le Général De Gaulle n’a pas cessé de le marteler : la France a été libérée par les Français, de Caen à Strasbourg, en passant par Paris… . « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... » (écoutez la suite ici).
Comme Marie était vierge et l’est restée par grâce divine, la France est combattante, éternellement. A l’heure où l’on célèbre « la France qui se lève tôt », je ne doute pas que le modèle qui nous est ainsi proposé soit celui de la France résistante, capable de se relever toute seule lorsqu’elle est à terre.
Oui, la lecture dans toutes les écoles de la république de la lettre de Guy Môquet ne doit rien au hasard. Il s’agit de réactiver la fibre nationale, dont on sait que c’est autour d’événements historiques symboliques qu’elle s’est constituée. Je dis « événements historiques symboliques » pour signaler que leur portée historique réelle n’a que peu d’importance : la plaque commémorative d’Amiens le dit naïvement. Nous avons attendu que les allemands soient partis pour nous libérer... Dit comme ça c’est cruel et c’est blasphématoire.
Blasphème… Regardez ce qui se passe pour la lettre de Guy Môquet : les ennemis du pouvoir qui se met en place disent : le Président souille la mémoire de la Résistance (communiste en l’occurrence) en la récupérant à des fins électorales. Que ce soit le cas ou pas ne m’importe guère, car ce que je veux souligner, c’est que tous, s’inclinent devant le héros et proclament sa dimension nationale.
Puisque il nous faut des héros, après tout autant choisir celui qui nous représentera le mieux.
Moi je propose Joseph Bara.(2)
(1) En dialecte Picard, la « rèderie » est une braderie. Celle d’Amiens a lieu le dernier dimanche d’avril (et le premier d’octobre). Allez-y c’est plein de choses surprenantes.
(2) Et me dites pas que je suis un mauvais patriote : « De Bara, de Viala, le sort nous fait envie… » : allez : chantez la suite !
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